Le gouvernement gabonais veut assurer la sécurité alimentaire du pays


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Le gouvernement gabonais va dégager une enveloppe de 90,5 milliards de Francs CFA afin de dynamiser le secteur agro-alimentaire. L’annonce a été faite, lundi, par le ministre gabonais de l’agriculture, Paul Biyoghé Mba, au cours d’une conférence de presse à Libreville.

Notre correspondant au Gabon

L’investissement de 90,5 milliards de Francs CFA dégagé par le gouvernement gabonais est prévu pour être fait sur 5 ans (2009-2013). Il devra servir à encourager les initiatives privées et publiques du secteur agricole, à diversifier les cultures et promouvoir les méthodes agricoles à faible impact sur les écosystèmes.

Il s’agit d’un plan d’urgence de sécurité alimentaire, visant à réduire chaque année de 5% les importations de certains produits alimentaires de base, notamment le manioc, le riz, la banane, la viande et les légumes.

Selon des statistiques officiels, le Gabon produit actuellement 77 000 tonnes de manioc alors que la demande nationale se chiffre à 220 000 tonnes. La production de la banane est de l’ordre de 46 500 tonnes pour une demande annuelle de 150 000 tonnes. Quant aux légumes, les besoins sont de l’ordre 31 109 tonnes par an alors que la production est de 13 000 tonnes.

La production nationale de la viande est également insuffisante par rapport aux besoins alimentaires des Gabonais. Certains produits de base, notamment le riz, les pommes de terres, les produits laitiers, le blé et ses dérivés sont entièrement importés. Le Gabon dépense chaque année près de 150 milliards de francs CFA pour combler les déficits en produits viviers.

Revaloriser les métiers du secteur agricole

Paul Biyoghé Mba, lors de la conférence de presse tenue lundi à Libreville, a préconisé outre ces mesures annoncées, la formation des agents travaillant dans le secteur agricole, estimant qu’une main d’œuvre qualifiée est nécessaire au développement de ce secteur.

« Nous voulons que les Gabonais s’impliquent sans complexe dans l’agriculture en vue d’assurer à moyen terme notre indépendance alimentaire », a-t-il souhaité, rappelant qu’il n’y a pas de sot métier et que tous les secteurs économiques sont interdépendants.

Selon l’opinion de nombreux Gabonais interrogés, la dynamisation de l’agriculture gabonaise doit passer nécessairement par la mise en place des infrastructures routières devant permettre l’écoulement des produits, des zones rurales aux grands centres urbains.

Sur la photo : Paul Biyoghé Mba

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