Le générique « made in central africa » se produit au Gabon


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Le Gabon abrite la première usine d’Afrique centrale de production de médicaments génériques anti-paludéens et antirétroviraux. L’usine dispose des capacités nécessaires pour approvisionner, à terme, les pays membres de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cémac) qui représente un marché estimé à 30 millions de personnes.

La première usine d’Afrique centrale qui produira des génériques d’antipaludéens et d’antirétroviraux a ouvert ses portes dans la zone industrielle d’Owendo, à Libreville, au Gabon. Cette usine fabriquera, au maximum de ses capacités, jusqu’à 40 000 tablettes et 200 000 comprimés de médicaments génériques par heure. De quoi alimenter toute la sous-région de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cémac), un marché estimé à 30 millions de personnes.

Cette micro-usine clé en main est l’œuvre du laboratoire pharmaceutique belge Propharex spécialisé dans la fourniture de ce type de solution. Elle a conçu les installations et c’est elle qui fournira l’usine en matières premières. L’investissement a coûté au gouvernement gabonais plus de 3 milliards de francs CFA. Et c’est la Sogafam (Société gabonaise de fabrication de médicaments) qui assure la gestion de la nouvelle usine.

Le transfert de technologie : une priorité

L’usine d’Owendo est déjà fonctionnelle. Elle a commencé à produire de la paracétamol. « C’est un produit peu coûteux et peu complexe à fabriquer. Ce qui permet de former le personnel», explique Thomas Haahr, directeur de la Sogafam. La fabrication proprement dite des génériques devrait démarrer d’ici deux mois, date à laquelle cette formation devrait s’achever. Près d’une douzaine d’employés gabonais sont concernés. L’usine devrait en compter à terme une trentaine. Comme le souligne, le directeur de l’usine, l’objectif ultime du projet est d’opérer un transfert technologie au profit du Gabon afin de lui permettre d’être indépendant dans ce domaine. Si le prix des génériques qui seront produits par la nouvelle structure n’est pas encore connu, Thomas Haahr assure pourtant qu’il sera aussi compétitif que celui pratiqué par les géants de l’industrie du générique que sont la Chine et l’Inde.

Outre les médicaments pour lutter contre le paludisme et le sida, la Sogama va fabriquer d’autres génériques qui sont demandés au Gabon. « Des études de marché sont en cours dans cette optique », indique Thomas Haahr. De même, un projet visant la culture massive de l’artémisia, la plante chinoise qui permet de produire les anti-paludéens est en cours. Les essais réalisés jusqu’ici dans ce sens se seraient montrés concluants. L’initiative permettra de parer aux ruptures de stocks de cette plante chinoise très demandée. L’usine d’Owendo est spécialisée dans les médicaments en forme sèche à savoir les capsules, les comprimés et les sachets. Elle ne produira pas d’antibiotiques.

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