Le franc CFA ne sera pas dévalué


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Charles Konan Banny
Charles Konan Banny

Il n’y a aucun risque pour que le franc CFA soit dévalué. L’introduction de la monnaie européenne n’aura aucune conséquence sur le FCFA, affirme Charles Konan Banny, le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Invité du Press Club de France, jeudi 12 juillet à Paris, il a lancé un grand plaidoyer pour l’Afrique.

Le gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), invité à Paris par le Press Club de France, s’est prêté, jeudi 12 juillet, au jeu des questions-réponses avec les journalistes et les nombreux invités présents. L’événement a été diffusé via satellite dans les huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). Se refusant à tout afro-pessimisme, le gouverneur a réaffirmé sa confiance dans le franc CFA et a exhorté les Africains à prendre leur destin en main.

« L’Euro ne change pas les caractéristiques de notre monnaie (le FCFA). L’arrivée de la monnaie européenne n’est pas suffisante pour changer quoi que ce soit. L’important n’est pas d’avoir une monnaie forte mais une monnaie stable (…). Il n’y a pas d’Euro fort. Et quand bien même, il n’entraînerait pas de dévaluation du FCFA ». Les propos du gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Charles Konan Banny, sur les inquiétudes sur le devenir du FCFA, sont sans équivoque.

Aux Africains de construire l’Afrique

Revenez à la maison ! « Come back home ». C’est en anglais et non sans humour que le gouverneur a enjoint les Africains de la diaspora à se mobiliser pour construire l’Afrique de demain. Il s’agit avant tout, pour lui, d’une « oeuvre collective » et il se montre réticent quant à toute initiative isolée, « patriotisme suicidaire individuel ».

Interrogé sur sa vision de la crise d’Air Afrique, M Banny a déclaré que la compagnie représentait « un idéal communautaire » qu’il fallait préserver. Une mission qui, sans attendre un salut extérieur, incombe avant tout aux Africains eux-mêmes. « Air Afrique est l’affaire des Africains. Allons sauver Air Afrique », s’enthousiasme le grand argentier.

Le gouverneur a également exprimé son point de vue sur la mondialisation, à la fois source d’inquiétudes et d’optimisme. « Avec la mondialisation, l’Afrique entre de plain-pied dans une compétition avec les plus forts. Un drame pour l’Afrique car nos pays ne sont pas suffisamment préparés ». Mais il ajoute, en rappelant que le technicien qui a piloté la voiture d’exploration sur Mars était un Malien, « qu’il existe d’énormes opportunités pour l’Afrique en matière d’intelligence pure (…). Nous pouvons valoriser notre intelligence. Un créneau que les jeunes Africains doivent saisir ». Un plaidoyer pour une Afrique gagnante et volontaire.

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