Le CERDOTOLA assure sa relance à Yaoundé


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Drapeau du Cameroun
Drapeau du Cameroun

Le Centre Régional de Recherche et de Documentation sur les Traditions Orales et pour le Développement des Langues Africaines – CERDOTOLA, vient de tenir à Yaoundé, du 28 au 30 juin 2006, les assises de son Conseil d’Administration.

Placée sous le signe de la relance, cette réunion a enregistré d’importants résultats, parmi lesquels : la révision des Statuts, l’adoption d’un Programme-cadre à moyen terme (2007-2010), la définition de la Stratégie de financement du Centre dans la perspective de la Relance commencée, enfin l’élection du Secrétaire Exécutif.

S’agissant des Statuts, ils ont été modifiés dans le sens d’une plus grande efficacité, après une trentaine d’années. Les principales innovations se présentent comme suit :

le Conseil d’Administration sera marqué par une plus grande stabilité, avec un mandat de trois ans pour ses membres, et avec un président et un vice-président élus pour deux ans ;

un Conseil Scientifique international est désormais prévu dans le dispositif, en tant qu’organe consultatif destiné à garantir la crédibilité et le label scientifique de l’Institution ;

le Secrétariat Exécutif, plus opérationnel, est désormais mieux outillé pour assurer la continuité d’une gouvernance rationnelle. Il comprend, outre le Secrétaire Exécutif élu pour un mandat de 5 ans, trois services généraux, mais surtout un Département Scientifique doté d’un Directeur et de trois Unités Opérationnelles animées, chacune, par un Chargé de Programme, responsable sur un des domaines suivants : Traditions et Civilisations, Langues africaines, Valorisation et Production.

C’est sur cette base renouvelée que le Professeur Charles BINAM BIKOI, anthropologue camerounais, a été élu au poste de Secrétaire Exécutif, pour un mandat de 5 (cinq) ans.

En ce qui concerne le Budget du Centre, le Conseil a exprimé le souhait que chaque Etat puisse concrétiser son engagement politique pour faire droit à la stratégie de financement adoptée, qui comporte trois niveaux :

a) la contribution spéciale d’urgence au Fonds de démarrage, pour la période entre juillet et décembre 2006 ;

b) la contribution statutaire au budget 2007 selon le tableau de répartition convenu) ;

c) l’apurement progressif des arriérés de contribution dus au CERDOTOLA par les Etats.

Le Secrétaire Exécutif a été invité à mettre effectivement en œuvre la nouvelle vision ainsi que les nouvelles ambitions inscrites dans les choix et orientations convenues, en vue de la relance et de l’affermissement du CERDOTOLA, voulus par tous les Etats membres sous l’égide de l’UA et des partenaires multilatéraux intéressés par la Dignité des peuples africains, à travers la textualisation compétitive de l’histoire et de la Tradition africaine. Ces orientations sont contenues dans six axes de recherche et d’action correspondant aux principaux compartiments de l’existence des communautés humaines :

i) Civilisations, pratiques et techniques traditionnelles ;

ii) Cultures immatérielles et savoirs ;

iii) Convivialité et éthique sociale ;

iv) Langues pour le développement ;

v) Histoire des peuples d’Afrique ;

vi) Modélisation et valorisation des connaissances et des savoirs traditionnels.

Notons que le CERDOTOLA est une institution interétatique de coopération scientifique créée en 1977 à l’initiative de l’OUA et de l’UNESCO. Il regroupe notamment les Etats suivants : Burundi, Cameroun, Congo Brazzaville, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Tchad. Ses programmes sont ouverts à d’autres pays de l’Afrique Centrale : Angola, Gabon, Guinée Equatoriale, Rwanda, Sao Tomé et Principe.

La relance du CERDOTOLA sera tributaire de la détermination des Etats membres à mobiliser, quantitativement et qualitativement, les ressources humaines et financières nécessaires à la réalisation du Programme-cadre scientifique 2007-2010, adopté par le Conseil comme référence durant sa période d’exécution.

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