Le Burundi, premier pays au monde à se retirer de la Cour pénale internationale


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Avec son Parlement qui s’est prononcé en faveur d’un retrait de la Cour pénale internationale (CPI), le Burundi devient ainsi le premier du monde à claquer la porte de cette juridiction internationale.

Le Parlement du Burundi s’est prononcé en faveur du retrait du pays de la Cour pénale internationale (CPI), qui a ouvert une enquête sur les violences liées à la crise politique qui secoue le pays depuis dix-huit mois. Le vote a été acquis par 94 voix pour, deux contre et 14 abstentions.

Le texte doit encore être signé par le Président Pierre Nkurunziza, déclenchant un processus de retrait qui pourrait prendre un an. Pour justifier sa position, Gabriel Ntisezerana un député proche du gouvernement, a indiqué que la CPI, institution basée à La Haye, n’est rien d’autre qu’un « instrument politique utilisé par les grandes puissances pour chasser du pouvoir qui elles veulent sur le continent africain ».

Le Burundi n’est pas également en odeur de sainteté avec l’ONU. Des enquêteurs indépendants des Nations-Unies ont en effet indiqué avoir établi une liste de suspects dans les rangs du pouvoir, responsables d’actes pouvant être assimilés à des crimes contre l’humanité. Et contre toute attente, trois des auteurs de cette enquête ont été interdits cette semaine d’accès au territoire burundais.

Si le Président Pierre Nkurunziza signe le texte amendé par le Parlement, ce sera pour la première foi qu’un pays quitte la Cour pénale internationale. Wait and see.

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Très attaché à l’Afrique Centrale que je suis avec une grande attention. L’Afrique Australe ne me laisse pas indifférent et j’y fais d’ailleurs quelques incursions
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