Le berceau du sida se trouve en Afrique centrale


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Drapeau de la République Démocratique du Congo
Drapeau de la République Démocratique du Congo

Une récente étude épidémiologique démontre que l’épicentre du sida se trouve en République démocratique du Congo et plus généralement en Afrique centrale. L’hypothèse de la transmission du virus VIH 1 à la suite d’une campagne de vaccination contre la poliomyélite lancée au Zaïre en 1960 est remise en cause.

 » Ce n’est pas une stigmatisation de l’Afrique. Tous les chercheurs sont d’accord pour dire que le berceau du sida se trouve en Afrique centrale. On a découvert chez les singes des rétrovirus proches, voire identiques à ceux de l’homme. L’hypothèse la plus vraisemblable de la contamination est le contact avec les singes déjà infectés « , diagnostique Eric de Laporte, médecin chercheur à l’Institut de recherche pour le développement à Montpellier en France (IRD). Ainsi l’hypothèse controversée d’une transmission du VIH 1 à l’homme à la suite d’une campagne de vaccination contre la poliomyélite lancée au Zaïre au début des années 1960 est remise en cause. L’homme était porteur de la souche virale à l’origine de la pandémie bien avant cette date.

Le singe, cet animal si proche de l’homme

 » On ne sait d’où vient le virus. Il était probablement là depuis la nuit des temps « , souligne Eric de Laporte. Les chercheurs de l’IRD ont trouvé que la diversité des souches du VIH 1 est extrêmement élevée en RDC, supérieure à celle observée dans les autres pays africains et aussi importante que celle rencontrée dans l’ensemble du monde. Ils ont même découvert certaines souches virales isolées qui n’appartiennent à aucun des différents sous-types viraux identifiés. C’est la première fois qu’une telle variation est observée dans un pays.

La République démocratique du Congo est parmi les pays les touchés par le sida. Selon différentes sources, la population entière est menacée d’extermination dans quelques décennies si les Congolais demeurent interdits d’accès aux soins médicaux.

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