Le 23 Mai 2010 : 12e commémoration des victimes de l’esclavage colonial


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Le 23 mai est, en France, la Journée dédiée à la mémoire des victimes de l’esclavage colonial. En mémoire des souffrances que subirent les esclaves africains, antillais, guyanais et réunionnais, le 23 mai est également une journée contre le racisme et l’esclavage qui sévit encore dans certains pays d’Afrique. Organisée par le CM98 et de nombreux partenaires, elle sera célébrée, cette année, sur la Place de la Basilique à Saint-Denis, de 10h à 23h. Au programme : films et débats sur l’esclavage, exposition des noms donnés aux Guadeloupéens et aux Martiniquais en 1848, prestations de groupes de musique…

Une journée en mémoire des victimes de l’esclavage colonial

Depuis la circulaire FILLON du 2 mai 2008[[Circulaire FILLON : « La date du 23 mai sera, pour les associations regroupant les Français d’outre-mer de l’Hexagone, celle de la commémoration du passé douloureux de leurs aïeux qui ne doit pas être oublié ».]] , le 23 mai est la date commémorant en France hexagonale les victimes de l’esclavage colonial. La journée du 23 mai est à la fois un temps d’hommages religieux et républicains que les Antillais, les Guyanais et les Réunionnais rendent à leurs aïeux esclaves, et une grande fête populaire au cours de laquelle sont mis en valeur l’histoire de l’esclavage colonial (débats, films), les coutumes vestimentaires et culinaires des DOM, ainsi que leurs musiques traditionnelles.

Une journée contre le racisme et l’esclavage

En mémoire du martyre que subirent les esclaves africains, antillais, guyanais et réunionnais parce qu’ils étaient noirs, le 23 mai est également une journée contre le racisme et l’esclavage qui sévit encore en Afrique. Le 23 mai est l’élan de solidarité des descendants d’esclaves originaires des DOM envers ceux qui subissent des discriminations raciales (notamment en France), ceux qui sont encore esclaves (les Haratines de Mauritanie), et enfin, ceux dont l’humanité a été bafouée (le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi…).

Le 23 mai est en France la commémoration de l’esclavage la plus fréquentée et la plus populaire ! Environ 10 000 Antillais, Guyanais et Réunionnais y participent chaque année.

Au programme : Films et débats sur l’esclavage, exposition des noms donnés aux Guadeloupéens et aux Martiniquais en 1848, prestations de groupes de musiques traditionnelles (gwoka, bèlè, mizik rasin haitienne, maloya) défilé des groupes de tambours au Champs Elysées et dans la ville de Saint-Denis, restauration antillaise, atelier de généalogie, dépôt de gerbes, célébration œcuménique à la Basilique de Saint-Denis, fête de la solidarité Lanmèkannfènèg animée par des artistes tels que Jocelyne Beroard, Bams, D de Kabal, Joyshanti, Krys, Loubaki, Majad, Neggüs, WRK.

Organisateur : Le Comité Marche du 23 mai 1998 (CM98), association antillaise créée en 1999 et implantée en Ile-de-France, est connu pour ses actions mémorielles et d’éducation populaire, mais aussi pour son atelier de généalogie et d’histoire des familles antillaises.

Partenaires : La mairie de Saint-Denis, le conseil régional d’Ile-de-France, le conseil général de la Seine-Saint-Denis, une quarantaine d’associations d’originaires des DOM. Cette année, conformément à ses engagements lors de la campagne électorale des Régionales, Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, fait du 23 mai un événement régional.

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