La vanille malgache salée


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La filière de la vanille à Madagascar, premier exportateur mondial, est prise de doute. Le ministère de l’Agriculture assure que la récolte actuelle sera très bonne alors que les exportateurs se plaignent, au contraire, de sa mauvaise qualité et du risque de la chute des prix.

 » La campagne de commercialisation a commencé le 1er juillet dernier. Il n’y a pas de gros problèmes. Les conditions climatologiques sont très bonnes. La zone du nord-est, productrice de la vanille, a bien suivi nos conseils. La récolte actuelle sera plus conséquente que celle de l’année dernière. Nous misons sur 1 100 tonnes alors qu’en 2001, nous n’en avons récolté que 1 000 « , assure Joachim Ranaivoarilala, Directeur général de l’Agriculture au ministère du même nom.

Un avis que ne partagent pas les exportateurs. Regroupés au sein du Groupement national des exportateurs de vanille, ces derniers estiment que la récolte sera nécessairement mauvaise car la campagne de récolte avait été avancée de 15 jours en raison des combats entre l’armée du président Marc Ravalomanana et les troupes du présidents sortant Didier Ratsiraka.

Disputes autour de la qualité

La Sava (Antalaha, Vohemar et Sambava), région de production située au nord-est de l’Ile, a entamé sa campagne de récolte de la vanille verte le 22 juin au lieu du 8 juillet, à en croire le Groupement national des exportateurs de vanille.  » Les planteurs ont cueilli 15 jours plus tôt que prévu parce qu’ils avaient peur qu’on vole leur récolte « , signale le président du Groupement à l’AFP. Le ministère de l’Agriculture apporte un démenti formel et signale que la date de la récolte est prise d’un commun accord.  » L’ouverture de la campagne se décide au niveau d’un atelier composé d’agriculteurs, d’exportateurs, des représentants de différents ministères… On s’est tous entendu, compte tenu de la situation politique, pour commencer à partir du 1er juillet. Il est vrai que l’information n’est peut-être pas parvenue à temps à tous les acteurs « , tranche Joachim Ranaivoarilala.

La production annuelle, selon les statistiques du ministère de l’Agriculture, oscille entre 900 et 1 100 tonnes et représente 100 à 120 millions d’euros de chiffre d’affaires.

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