La situation des éléphants africains plus alarmante que jamais


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Interpol et l’IFAW ont publié mercredi un message alarmant sur la situation des éléphants sur le continent africain. En 10 ans, les deux tiers des pachydermes africains auraient été décimés par le braconnage.

Depuis 10 ans, les deux tiers des éléphants d’Afrique ont été tués. Constat d’une triste réalité, une nouvelle fois corroboré par un message d’Interpol et du Fond international pour la protection des animaux (IFAW) publié au Congo mercredi : « Au cours des trois dernières années, les populations d’éléphants d’Afrique ont été décimées. Rien qu’en 2012, entre 30 000 et 50 000 éléphants auraient été tués pour leur ivoire ».

Selon ces deux institutions, la situation des éléphants est ainsi aujourd’hui plus critique que jamais en Afrique centrale et occidentale, et notamment au Congo, en Côte d’Ivoire, au Liberia, et en Guinée-Conakry, rapporte Xinhua.

« L’année 2012 a été une année noire en matière de saisie d’ivoire, avec 34 tonnes d’ivoire illégal confisquées, soit la plus grosse quantité jamais enregistrée en 24 ans, depuis que ces données sont consignées avec précision. Elle dépasse de 35% le record de l’année 2011 qui s’élevait à 24,3 tonnes », déplorent Interpol et l’IFAW.

Au vu de ces résultats alarmants, mi-2013, les deux institutions avaient uni leurs forces, et mis en place l’opération « Wendi » destinée à frapper les organisations criminelles responsables du trafic d’ivoire en Afrique. Au terme des cinq mois de l’opération, les forces de l’ordre étaient parvenues à arrêter 66 personnes et à saisir 50 défenses d’ivoire, ainsi que presque 4 000 objets faits d’or blanc.

Les éléphants sont une espèce protégée dans la plupart des pays d’Afrique. Toutefois, ils sont particulièrement touchés par le braconnage qui connaît une nette hausse ces dernières années. Un massacre lié au fait que leurs défenses se vendent à prix d’or en Asie, où l’ivoire est prétendument considéré comme doté de vertus médicinales.

Devant l’ampleur du phénomène, le Programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE), avait appelé la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour lutter contre le braconnage début 2014.

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