La montée des eaux de trois rivières accentue le risque d’une crise humanitaire au Burundi


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Inondations au Burundi
Inondations au Burundi

La montée des eaux des rivières (Rusizi, Kajeke et Mpanda), trois principaux affluents versant dans le lac Tanganyika, à l’Ouest de Bujumbura, impacte près de 5 000 personnes, a annoncé, ce lundi, le ministère burundais de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Santé publique.

Depuis la semaine dernière, de nouvelles crues sont signalées dans l’Ouest du Burundi, semant ainsi la désolation à Gatumba, Kigaramango, Rukaramu et une partie du cimetière de Mpanda. « Près de 5000 personnes déjà impactées par la montée des eaux des rivières Rusizi, Kajeke et Mpanda. Des champs et routes inondées. Rien qu’hier, la police a évacué plus de 2000 personnes de Gatumba vers Maramvya », peut-on lire sur la page twitter du ministère burundais de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Santé publique.

Selon plusieurs sources, la situation devient de plus en plus intenable. Débordé, le gouvernement local appelle à l’aide et à l’évacuation. « Il faut que ces gens quittent cet endroit, il n’est plus vivable. Des efforts doivent être déployés pour protéger le périmètre de Kajaga où les gens ont contracté des crédits et investi pour construire des résidences », a déclaré Désiré Nsengiyumva, devant la presse locale.

Sur place, le service de la protection civile et les organisations humanitaires évaluent l’ampleur des dégâts et évacuent les victimes de ces inondations. Dans la zone de Rukaramu, par exemple, au moins 266 ménagers sans abris ont bénéficié de frais de loyer de la part de la Croix-Rouge. Un appui qui vise à limiter les risques liés notamment aux maladies hydriques pendant cette période marquée par ces catastrophes naturelles.

Pour rappel, en janvier 2020, la montée des eaux de ces rivières a favorisé le déplacement de plus de 25 000 personnes. Au début de cette année, certains sont retournés chez eux, mais cette nouvelle montée des eaux les a contraints à repartir.

A lire : Burundi : la détresse des victimes de la montée des eaux du lac Tanganyika

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