Menace Boko Haram au Cameroun : le gouvernement refoule les réfugiés nigérians


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A la suite de l’offensive militaire déclenchée, il y a une semaine dans le nord-est du Nigeria par le président Goodluck Jonathan contre la secte islamiste Boko Haram, le gouvernement camerounais a décidé, à son tour, de prendre des mesures strictes afin d’éviter tout infiltration de la secte islamiste sur son territoire. Il ordonne à ses citoyens de refouler tous les réfugiés nigérians

Les réfugiés nigérians ne sont plus les bienvenus au Cameroun. Le gouvernement camerounais a décidé de refouler tout réfugié nigérian qui foule son sol. Depuis le début de l’offensive de l’armée nigériane contre Boko Haram, dans le nord-est du pays, il y a bientôt une semaine, le Cameroun est devenu la nouvelle terre d’asile pour des milliers de nigérians, fuyant les affrontements armés.

Une situation qui préoccupe de plus en plus le voisin camerounais qui refuse à tout prix d’héberger sur son sol des membres de la Secte Boko Haram. « Beaucoup de Nigérians sont arrivés dans notre village la semaine dernière. Ils ont passé une nuit sur place et le préfet est venu nous demander de les faire repartir chez eux. Nous avons pris des dispositions pour qu’ils repartent. Nous ne savons pas qui est qui parmi ces gens-là. Les Boko Haram peuvent s’infiltrer », a déclaré à l’AFP Moussa Abdoulaye, chef du village de Sagmé, situé dans la frontière avec le Nigeria.

Libération de 17 prisonnières membres de Boko Haram

Des préoccupations fondées. L’infiltration de la secte islamiste dans le nord-est du Cameroun est en effet bien réelle. La preuve : le 19 février dernier, Abubakr Shekau, chef de la secte islamiste, avait revendiqué l’enlèvement de la famille Moulin-Fournier dans cette partie du Cameroun. Une famille de sept touristes français, dont quatre enfants. Le groupe terroriste réclamait la libération de tous ses prisonniers politiques détenus par les autorités du Nigeria et du Cameroun. La France aurait versé une rançon de 7 millions de dollars (5,4 millions d’euros) en vue d’obtenir leur libération.

A la suite des demandes formulées par son comité présidentiel, le président du Nigéria a finalement décidé de libérer toutes les femmes emprisonnées pour « activités terroristes ». En attendant la résolution du conflit, le Cameroun reste sur ses gardes et guette le moindre danger pouvant provenir du groupe islamiste.

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