La justice libyenne renvoie au 6 mai un nouveau procès des infirmières bulgares


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Le Tribunal de première instance de Souk Jumaa siégeant à Aïn Zara (banlieue sud de Tripoli) a reporté au 6 mai prochain, le procès intenté contre cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien. Ces derniers accusent des officiers de Police libyens d’avoir arraché en 2004 leurs aveux par la torture, dans le cadre de l’affaire des enfants libyens contaminés au virus du SIDA.

La décision de report est intervenue ce dimanche au cours de la sixième séance du procès intenté par les enquêteurs libyens contre le personnel soignant accusé le 9 février 1999 d’avoir volontairement inoculé le virus du SIDA à quelque 439 enfants libyens à Benghazi (1.050 km à l’est de Tripoli). Le président du Tribunal de première instance de Souk Jumaa, Salem Hamrouni a décidé ce report sur demande des avocats de la défense pour prendre connaissance de nouvelles pièces versées au dossier en vue de mieux préparer les plaidoiries.

La séance d’aujourd’hui a commencé par les plaidoiries des avocats des avocats des enquêteurs libyens. La défense, quant à elle, a présenté un nouveau mémorandum et a demandé à la cour de reporter le procès en vue de leur permettre de mieux préparer leurs plaidoiries.

La cour pénale de Tripoli avait, rappelle-t-on, émis le 7 juin 2005 un verdict innocentant le groupe d’enquêteurs libyens accusés de tortures par les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien. La partie plaignante réclame des dédommagements d’une valeur de 5 millions de dinars libyens par personne. Les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien ont été condamnés à mort le 19 décembre 2006 pour la seconde fois par le Tribunal pénal de Benghazi.

La justice les a reconnus coupables d’avoir volontairement inoculé le virus du SIDA à quelque 439 enfants libyens qui fréquentaient l’hôpital pédiatrique de Benghazi (1.050 km est de Tripoli) pour y recevoir des vaccins et des soins et dont 54 ont jusqu’à présent trouvé la mort. L’avocat des infirmières bulgares, Me Othman Al-Bizanti a introduit, le 18 février dernier, un recours en appel de la sentence de la peine capitale. Une semaine plus tôt, l’avocat du médecin palestinien Touhami Toumi a adopté également la même procédure d’appel.

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