La justice française examine la plainte du Maroc dans l’affaire Pegasus


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Tribunal, justice
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C’est ce lundi 6 décembre que le tribunal de Paris va examiner la recevabilité des poursuites requises par le royaume du Maroc contre ses accusateurs dans le cadre de l’affaire Pegasus. L’enquête avait été ouverte par le parquet de Paris, au mois de juillet dernier.

C’est une plainte pour diffamation déposée par le Maroc contre le consortium d’investigation Forbidden Stories, l’ONG de défense des droits de l’Homme, Amnesty International ainsi que des médias français que va examiner le tribunal de Paris, ce lundi 6 décembre. La justice française va plancher sur la recevabilité des poursuites à l’encontre de l’organisme international et des journaux qui ont accusé le royaume d’avoir utilisé le logiciel israélien Pegasus à des fins d’espionnage.

L’affaire avait fait grand bruit au mois de juillet dernier. Plusieurs médias, notamment français, avaient publié en boucle des informations accusant les services de renseignement marocains d’avoir espionné des journalistes français, marocains et même algériens. En plus des hommes de média, le royaume aurait ciblé des personnalités françaises, algériennes.

Même un des téléphones portables du chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, aurait, selon les accusations, été espionné par les services de renseignement marocains. Il en serait de même avec des organismes de défenseurs des droits de l’Homme et plus de « 6 000 personnalités algériennes ». Le royaume étant pointé d’avoir pu accéder aux téléphones portables de nombre de personnalités dans le monde, via le logiciel espion Pegasus, fabriqué par la société israélienne NSO Group.

Représenté dans cette affaire par son avocat Olivier Baratelli, dont la présence à l’audience de ce jour, à Paris, a été annoncée, le Maroc vise à obtenir la recevabilité des plaintes contre le consortium d’investigation Forbidden Stories, l’ONG de défense des droits de l’Homme, Amnesty International et les organes de presse qui ont repris, pour les confirmer, les accusations contre le royaume jugées « graves » par Rabat.

D’ailleurs, le Maroc avait rejeté ces accusations et conforté dans sa position par l’absence de preuves. « Je n’ai reçu aucune offre de preuves de ceux qui nous ont mis en cause quand j’en ai fait la demande, comme le rend possible la loi. Pourquoi ne m’a-t-on pas fourni, sans en indiquer la source, la liste des personnes ou institutions ciblées par l’espionnage ? », se demande d’ailleurs Me Olivier Baratelli. Une affaire qui est donc sur la table du juge français, qui en étudie la recevabilité, ce jour.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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