La justice du Malawi devrait examiner l’adoption de David par Madonna


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La Haute cour du Malawi devrait poursuivre lundi matin à Lilongwe l’audition de l’affaire dans le cadre de laquelle 67 organisations de défense des droits de l’Homme contestent l’adoption par la diva de la musique Pop américaine, Madonna, d’un petit Malawite, David Yohane Banda.

Le père biologique du petit garçon de 13 mois a réitéré son appel aux militants des droits de l’Homme « à abandonner et à laisser son fils tranquille ».

« Nous espérons entendre les arguments des groupes de défense des droits humains et si le temps le permet, ceux de Procureur général », a affirmé le greffier en chef de la Haute cour, Ken Manda.

Le Comité consultatif pour les droits de l’Homme (HRCC) a saisi la justice pour contester ce que son président a appelé « le contournement des lois et l’accélération » du processus d’adoption pour la chanteuse.

Le juge de la Haute cour, Andrew Nyirenda, a accordé le 12 octobre à Madonna et à son époux, le réalisateur britannique Guy Ritchie, la garde provisoire du petit garçon en attendant de se prononcer sur son adoption permanente après la période d’évaluation légale de 18 à 24 mois.

Mais le HRCC a accusé le gouvernement d’avoir contourné la loi dans le cadre de cette adoption et indique qu’elle veut participer à l’évaluation de l’aptitude du couple Ritchie à être des parents adoptifs de l’enfant.

L’avocat malawite de Madonna, Alan Chinula, a déclaré à la PANA que la chanteuse suivait à la lettre toutes les lois relatives à l’adoption au Malawi, alors que le père de David a affirmé qu’en ce qui le concerne, les défenseurs des droits de l’Homme perdaient leur temps.

« En tant que père de David, j’ai consenti. Je ne vois pas pourquoi je devrais changer d’avis maintenant », a M. Banda, un paysan de 32 ans qui n’a d’autre gagne-pain qu’un modeste jardin d’oignons et de tomates.

Il a affirmé que depuis que son fils a quitté le Malawi, en octobre, il n’a vu que des « images heureuses » de l’enfant.

« Je suis peut-être pauvre, mais je souhaite ce qu’il y a de mieux pour mon fils. Il me semble que David est heureux, par conséquent je veux que ces gens le laissent tranquille », a-t-il dit.

M. Banda avait déposé David à l’orphelinat de la « Maison de l’Espoir » (Home of Hope) dans le district frontalier de Mchinji, à 200 km de la capitale, Lilongwe, une semaine après le décès de son épouse de 28 ans, Marita, le 1er octobre 2005 des suites de son accouchement.

Les deux premiers enfants du couple, des garçons, sont morts en bas âge à cause du paludisme.

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