La formation du nouveau gouvernement à la une à Nouakchott


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La formation d’une nouvelle équipe gouvernementale intervenue dimanche soir en Mauritanie, près d’un mois après un coup d’Etat militaire, alors qu’un Premier ministre a été désigné depuis le 14 août dernier, a été le principal sujet commenté par la presse parue à Nouakchott cette semaine.

L’hebdomadaire le Calame du mardi 1er septembre titre en page une « Formation d’une nouvelle équipe gouvernementale : une démarche à risques dans laquelle la communauté internationale pourrait percevoir une fuite en avant du nouveau pouvoir. En fait une volonté des militaires de normaliser une situation anormale ».

Rappelant par ailleurs, un passé qui se conjugue avec une gestion du pays par l’armée, le même organe poursuit en revendiquant un véritable système démocratique : « 100 à 200 personnes, tous pouvoirs confondus, tiennent en otage 3 millions de leurs compatriotes par leur incapacité à élever leur point de vue de crabe ».

Quant au quotidien Biladi du mardi, il constate : « la nomination du nouveau gouvernement n’a vraiment pas suscité beaucoup d’enthousiasme. Mêmes les défenseurs du nouveau régime se posent bien des questions sur une formation très peu politique et comportant beaucoup de ministres inexpérimentés ». Quant aux adversaires du pouvoir militaire, leur position de principe reste invariable, la nouvelle équipe gouvernementale « est illégitime, car issue d’un coup d’Etat, antidémocratique ».

Le quotidien Authentique du mardi 2 septembre tente de cerner « les équilibres politico-régionaux au sein de la nouvelle équipe » et dont « l’avènement n’a pas laissé la scène politique nationale et internationale indifférente ».

Le journal note que « 7 partis et mouvance politique, dont certains sans poids réel, ont offert moins de la moitié du contingent gouvernemental actuel, soit un total de 14 ministres.

Le reste des postes (15) étant réservés aux hommes du Haut Conseil d’Etat (HCE) junte militaire au pouvoir. Le même organe livre un compte rendu des réactions négatives de la communauté internationale.

Pour sa part, le quotidien Nouakchott-Info du mardi 2 septembre présente le gouvernement de Ould Mohamed Laghdaf comme « l’équipe de tous les défis ».

Une formation gouvernementale puisée « en majorité de la mouvance soutenant le coup du 6 août 2008 ».

Le Quotidien de Nouakchott reste, lui, dans « l’expectative » et constate que « l’annonce de la composition de la nouvelle équipe n’a pas suscité un engouement particulier » En fait, « les observateurs lui accordent tout au plus le bénéfice du doute », d’ajouter le journal ».

L’hebdomadaire Eveil parle de la méthode du général Mohamed Abdel Aziz, nouvel homme fort du pays pour dénoncer une campagne de presse, dans une sorte de retour « au mauvais vieux temps, avec des initiatives de cadres et mouvements de soutien inconditionnel, qui se multiplient, et sont surtout relayées de manière outrancière par des médias officiels qui ont subitement retrouvé le reflex d’un temps qu’on croyait à jamais révolu ».

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