La faiblesse de l’euro fait du mal à Maurice


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Drapeau du l'Ile Maurice
Drapeau du l'Ile Maurice

La baisse de l’euro face à la devise américaine obère la compétitivité des sociétés mauriciennes. En visite dans une zone franche, le ministre de l’Industrie, prépare les partenaires sociaux à des réformes structurelles.

La chute de l’euro face au dollar a des répercussions sur l’économie mauricienne. Le ministre de l’Industrie Xavier-Luc Duval visitant l’usine Shibani knitting Co Ltd en pleine zone franche, a déclaré que ce phénomène constituait  » un vrai problème «  en entraînant une appréciation de la roupie par rapport à la devise européenne. Ce qui obère la compétitivité des produits manufacturés locaux.

Selon le journal Le Mauricien, le ministre a affirmé que son gouvernement étudie actuellement un rapport préconisant la création d’un fonds d’aide aux entreprises de la zone franche. Cette manne financière dont le montant n’a pas été révélé, prendrait la forme de prêts à taux d’intérêts de 6%. Xavier-Luc Duval a par ailleurs fait part de son intention de mener un tour de table sur la question, en concertation avec ses collègues, les organisations syndicales et le gouverneur de la Banque de Maurice.

Motivation des travailleurs mauriciens

Il a également demandé à la Mauritius Export Development Investment Authority (MEDIA), agence chargée de promouvoir les produits mauriciens auprès des importateurs étrangers, d’être plus pointue dans ces campagnes.

Dans la même optique, Xavier-Luc Duval, a commandé à la société en charge du rapport une étude comparative entre les différentes zones franches situées dans des pays comme Madagascar et le Maroc, qui concurrencent rudement l’économie nationale. Il a également appelé à une réflexion sur le problème de la fuite de l’encadrement intermédiaire dans les pays voisins, en raison de plans de carrières plus favorables.

Préparant le terrain à des réformes impopulaires sur un plan social, il a précisé que la motivation des travailleurs mauriciens était également passée au crible du rapport. Et message à peine déguisé aux organisations syndicales :  » Pas de panique, mais il ne faut pas vivre dans un rêve, non plus « , a-t-il averti.

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