La diplomatie s’infiltre dans la guerre entre l’Ethiopie et l’Erythrée


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Drapeau de l'Ethiopie
Drapeau de l'Ethiopie

Au-delà de l’avance éthiopienne qui semble se confirmer, l’activité diplomatique déployée par les belligérants s’intensifie. L’OUA est notamment impliquée.

En l’absence d’informations indépendantes sur l’évolution des combats opposant l’Ethiopie à l’Erythrée, les médias en sont réduits à transmettre les communiqués des deux forces en présence. Il semble toutefois que l’avancée de l’armée éthiopienne en territoire érythréen ait été significative ces derniers jours. Selon l’AFP, l’armée d’Addis-Abeba serait d’ores et déjà introduite au-delà des frontières qui ont été, il y a deux ans, à l’origine du conflit.

Depuis dimanche et l’enfoncement présumé du front, les communiqués belliqueux se sont succédé à un rythme accéléré de part et d’autre. Du côté éthiopien, on se dit déterminé à poursuivre les combats :  » les Erythréens ne négocient jamais mieux que lorsqu’ils sont affaiblis « , explique-t-on à Addis-Abeba. A Asmara en revanche, le président Issaias a pris la parole hier pour la première fois depuis la reprise des hostilités ouvertes le 12 mai, à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance du pays face à l’Ethiopie. Le chef de l’Etat érythréen a confirmé l’intention de son pays de continuer à se défendre.

Un statut à négocier

L’intérêt de l’Erythrée est que la communauté internationale obtienne d’Addis Abeba une cessation immédiate des hostilités, tandis que l’Ethiopie entend pousser l’avantage acquis afin de contraindre son ennemi à négocier sur la base de frontières modifiées par la loi des armes.

Après d’autres négociateurs, le président algérien Abdelaziz Bouteflika est arrivé ce mercredi après-midi dans la capitale éthiopienne où il a rencontré immédiatement Meles Zenawi, le Premier ministre de l’Ethiopie. L’actuel président de l’OUA a appelé les autorités éthiopiennes à se retirer immédiatement de l’Erythrée. Il leur a promis que ce retrait  » se ferait sans préjudice du statut final des territoires concernés « , statut qui ferait, dans cette hypothèse, l’objet d’une conférence internationale.

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Christophe Schmidt est un journaliste français passé du terrain africain à la tour de contrôle de l’Agence France-Presse. Il fait ses premières armes au tournant des années 2000 en signant pour Afrik.com une série de reportages très remarqués sur la vie politique et sociale du continent avant de rejoindre l'Agence France Presse
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