« La Déclaration de Yokohama » adoptée à la fin des travaux de la TICAD


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La quatrième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD IV) a pris fin, vendredi au Japon après trois jours de travaux, avec l’adoption par les dirigeants africains et japonais de la « Déclaration de Yokohama ».

La Déclaration insiste sur la nécessité pour l’Afrique de développer ses infrastructures régionales, d’investir dans l’agriculture, et d’œuvrer pour la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dont l’échéance est fixée à 2015.

Les participants ont souligné l’importance du secteur privé africain et international dans la promotion et le financement de la croissance économique durable en Afrique.

Ils ont reconnu la nécessité d’une action concertée en vue d’une conclusion « rapide, juste et équitable » des négociations de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) afin de faciliter l’exportation des produits africains.

Les dirigeants africains et japonais ont également mis l’accent sur l’amélioration de qualité de l’éducation, de la formation technique et professionnelle ainsi que de l’enseignement supérieur.

La Déclaration sera présentée au sommet des huit pays les plus industrialisés (G-8) lors de leur sommet prévu du 7 au 9 juillet prochains à Hokkaido Toyako, dans le nord du Japon.

Les participants ont appelé les pays du G-8 à honorer leurs engagements vis-à-vis de l’Afrique, invitant les partenaires au développement du continent d’œuvrer à une plus grande coordination « afin de favoriser une plus grande concentration des actions, d’éviter leurs chevauchements et de prévenir un gaspillage des ressources limitées ».

La Déclaration souligne l’importance pour les partenaires au développement de l’Afrique de travailler de concert avec les gouvernements, l’Union africaine (UA) et le secrétariat du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).

Le Plan d’actions quinquennal adopté au cours de la rencontre porte, entre autres, sur l’accélération de croissance économique, le renforcement des infrastructures sous-régionales, le développement du secteur énergétique, la promotion du commerce entre l’Afrique et l’Asie, l’amélioration des capacités des petites et moyennes entreprises africaines, la promotion des investissements directs étrangers et le doublement de la production rizicole.

Les participants ont mis en place un mécanisme de suivi de la mise en ouvre du plan d’actions.

Ce mécanisme comprend un secrétariat logé a ministère japonais des Affaires étrangères, d’un comité conjoint de surveillance regroupant le gouvernement, les pays africains, l’Union africaine, et les co- organisateurs de la TICAD, dont le PNUD et la Banque mondiale.

Il prévoit une réunion ministérielle par an pour évaluer la mise en oeuvre des décisions et, « si nécessaire », donner des instructions pour son accélération.

S’exprimant au cours de la conférence de presse conjointe donnée à la fin de la rencontre, le Premier ministre japonais, Yasuo Fukuda a promis que son gouvernement fera « tout son possible » pour que les décisions prises soient concrétisées.

La TICAD IV a été également marquée par l’annonce du Japon de doubler son aide à l’Afrique d’ici à 2012, de mettre en place une ligne de crédit de quatre milliards de dollars américains pour les cinq prochaines années destinés à renforcer les infrastructures du continent et, dans le même temps, de l’aider à doubler sa production rizicole.

Le gouvernement du Japon s’est également engagé à créer un Fonds d’aide aux investissements en Afrique au sein de la Banque japonaise pour la coopération internationale (JBIC) qui financera directement des sociétés africaines et garantira le financement, par des banques japonaises, d’activités économiques en Afrique.

Le but de ce fonds est de porter l’aide financière japonaise à l’Afrique à environ 2,5 milliards de dollars.

La TICAD IV s’est déroulée en présence de 27 chefs d’Etat africains, de plusieurs Premiers ministres, des délégués 34 pays non africains et des représentants de 75 organisations et institutions internationales dont le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, la secrétaire générale adjointe de l’ONU, Asha-Rose Migi ro, et de l’administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Kemal Dervis.

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