La cyberîle veut des cyberlois


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Pour faire face à la multiplication des hackers et autres cybercriminels, l’Ile Maurice souhaite se doter à la rentrée d’un arsenal juridique qui prend exemple sur celui des pays occidentaux.

Il y a un mois, le site officiel de l’Etat mauricien, le National Computer Board, a été victime d’une attaque en règle d’un hacker, amateur de pornographie et de fumette. Résultat : des femmes en tenue d’Eve pour égayer la mise en page sobre du site et des plants de marijuana à la place des photos des bâtiments officiels du pays. Le gouvernement n’ayant que très moyennement apprécié la plaisanterie, il a décidé de se doter d’une législation pour tenter de lutter contre la cybercriminalité.

Trois nouvelles lois seront adoptées à la rentrée parlementaire : le Computer Misuse Bill, le Cybercrime Bill et le Data Protection Bill. Il est encore trop tôt pour dire avec précision ce que contiendront les textes mais ils devraient largement s’inspirer de l’arsenal juridique choisi par la Grande-Bretagne, l’Irlande, Singapour, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. L’Ile Maurice compte bien s’inspirer également des Etats-Unis, pionniers en matière de juridiction Internet.

Sanctions judiciaires

Ces derniers ont mis en place l’année dernière le Patriot Act qui porte de cinq à dix ans la peine de prison maximale pour une personne s’introduisant dans un réseau informatique. Quant au Cyber Security Enhancement Act, voté en juillet dernier par la Chambre des représentants, il prévoit la prison à vie pour les hackers ayant provoqué la mort de quelqu’un par imprudence ou avec l’intention de tuer.

L’Ile Maurice n’ira peut-être pas jusque-là mais elle aiguise ses armes contre les cybercriminels. Un séminaire, organisé par la Mauritian Management Association, va permettre, dès vendredi, de faire le point sur les cyberlois.

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