La Côte d’Ivoire face au danger des mercenaires


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Près de 70 mercenaires ont été interpellés par les autorités libériennes la semaine dernière. Ces milices pro-Gbagbo sont soupçonnées de vouloir déstabiliser la Côte d’Ivoire. Mais une source de l’ONUCI affirme que toute cette histoire est un coup monté de la police libérienne qui souhaite redorer son image.

La Côte d’Ivoire n’est pas au bout de ses peines. Les autorités ivoiriennes craignent une déstabilisation du pays par des mercenaires en provenance du Liberia. Près de soixante-dix d’entre eux ont été interpellés la semaine dernière par les autorités libériennes à la frontière avec la Côte d’Ivoire. Ils ont été placés en détention dans la prison de Zwedru, dans l’est du pays, dans l’attente d’être jugés.

Pour le gouvernement libérien, ce coup de filet est un moyen de prouver sa loyauté aux autorités ivoiriennes. « Le gouvernement libérien ne pouvait rester les bras croisés », a affirmé un responsable de la police. Selon lui, les personnes arrêtées « sont un mélange d’anciens miliciens loyaux à l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, transféré à la Haye, et de mercenaires libériens qui se sont battus à leurs côtés ».

Une arrestation montée par la police libérienne ?

Mais selon une source à l’ONUCI qui s’est confiée à RFI, cette arrestation serait une mascarade montée par les autorités libériennes qui tient à faire bonne figure. Selon la même source, la majorité des personnes arrêtées sont des Ivoiriens qui travaillaient dans des mines d’or. Ils auraient été dénoncés par leur patron qui refusait de les payer. « Ils se sont fait pincer alors qu’ils n’avaient pas de quoi tuer une chèvre », a-t-elle expliqué.

Le gouvernement d’Alassane Ouattara a conscience du danger que représentent les milices pro-Gbagbo qui n’acceptent toujours pas la défaite de l’ancien président. Il estime que ces milices ont les moyens de « déstabiliser le pays », mais pas de faire vaciller le pouvoir. Les services de sécurité craignent une reprise des conflits armés.

Assanatou Baldé
LIRE LA BIO
Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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