La Centrafrique bousculée pour la tenue d’élections générales en février 2015


Lecture 2 min.
arton37152

Les élections générales de la Centrafrique pourraient bien être prévues en février 2015, a annoncé Paris lors de la conférence des donateurs samedi dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba. Mais le retour à l’ordre est loin d’être de mise dans le pays, où les tueries et violences se poursuivent. L’agenda dicté par Paris serait-t-il trop ambitieux?

Paris a déjà donné le ton concernant l’agenda électorale en Centrafrique. Lors de la conférence des donateurs samedi, dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba, la France a en effet affirmé sa volonté de voir les élections générales se tenir en février 2015. Dans un an donc. Ce scrutin devrait à priori doté le pays de solides institutions politiques et mettre un terme à la crise qui le mine depuis la chute du président François Bozizé.

Mais la Centrafrique est loin d’être tirée d’affaire. Les tueries se poursuivent malgré la présence des troupes françaises de l’opération Sangaris et celles de la force africaine Misca. Dépassées par l’escalade de la violence, elles semblent toujours pour l’heure démunies face à la situation. L’agenda politique dicté par Paris n’est-il pas prématuré dans un pays qui n’a pas encore fini de panser ses plaies? La Centrafrique sera-t-elle apte à organiser des élections d’ici 2015? Questions qui trottent déjà dans la tête de nombreux dirigeants de la sous-région.

Des millions de dollars promis à la Centrafrique

De son côté, l’Union européenne, présente également à cette conférence des donateurs, à l’initiative de l’Union africaine, qui a réunit plus de 110 pays et organisations internationales, s’est engagée à débloquer une aide de 100 millions d’euros pour la Centrafrique. Les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) se sont pour leur part engagés à débourser 100 millions de dollars.

D’autres pays africains ont notamment prévu de prêter main forte au pays. C’est le cas du Nigeria qui va lui octroyer 1,5 million de dollars, l’Afrique du Sud 1 million, ou encore l’Ethiopie 500 000 dollars. Pas sûr que toute cette manne financière promise à la Centrafrique soit suffisante pour régler la crise profonde qui la mine.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News