La CAMAIR exclue de l’Association internationale du transport aérien


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La compagnie camerounaise de transport aérien, Cameroon Airlines (CAMAIR), vient d’être exclue de l’Association internationale du transport aérien (IATA), a appris la PANA mardi de source autorisée.

L’IATA reprocherait, entre autres à la CAMAIR « l’absence de comptes fiables et d’audits indépendants pendant près de quatre ans ». L’absence de politique nationale de sécurité aérienne, le non respect des normes internationales de maintenance de ses aéronefs et le vieillissement de sa flotte font également partie des griefs de l’IATA contre la CAMAIR.

Depuis une dizaine d’années environ, la compagnie camerounaise de transport aérien est dans une zone de turbulences, ressentie à travers une grave crise de trésorerie, une flotte propre inexistante, un personnel démotivé, d’énormes charges et de lourdes dettes en 2007 de l’ordre de 75 milliards FCFA et des pertes cumulées s’élevant à plus de 100 milliards de FCFA.

Face à cette situation, le gouvernement camerounais avait, brutalement et momentanément, pendant une semaine, en mi-mars dernier, suspendu les activités de la CAMAIR, qui a été dissoute et mise en liquidation à la fin mars 2006 au terme d’une Assemblée générale extraordinaire.

La reprise de la CAMAIR par le consortium First Delta Air Services, constitué de la compagnie aérienne belge SN Brussels et la société camerounaise de capital risque CENINVEST, en juin de la même année, à la suite d’un appel d’offres lancé par le gouvernement, avait échoué, le repreneur s’étant retiré aussitôt désigné.

« En fait, la CAMAIR baptisée « 11ème province du Cameroun » parce qu’elle faisait la fierté du peuple, n’inspire plus confiance. Elle n’a plus d’avion. Quand bien même elle les loue, ses vols sont incertains. Les voyageurs l’ont surnommée « Air peut-être » à cause de ses multiples retards et pannes d’avion », s’indigne Louis Magloire Domche, opérateur économique à Douala.

Les autorités camerounaises ont nommé récemment deux co-liquidateurs et un directeur délégué de l’exploitation en lieu et place de l’administrateur provisoire relevé de ses fonctions.

Pour revenir dans les bonnes grâces de l’IATA, la CAMAIR devrait se déployer dans le développement de son personnel technique, la mise en circulation de la technique de vente de billets électroniques, le respect des normes internationales de gestion et de sécurité aérienne.

La privatisation de la CAMAIR fait partie des exigences des bailleurs de fonds internationaux, notamment le Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre de l’atteinte par le Cameroun de l’Initiative Pays pauvres très endettés (PPTE).

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