L’ONU critique la qualité de l’éducation en Algérie


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Classe en Algérie
Une classe en Algérie

L’Organisation des Nations Unies (ONU) a critiqué, ce mardi, le faible niveau de l’éducation en Algérie, notamment en raison de la mauvaise formation des professeurs. L’institution a néanmoins salué le taux élevé de 97 % des enfants scolarisés dans le primaire ainsi que la gratuité du système éducatif à tous les niveaux.

Le Rapporteur Spécial des Nations Unies sur le droit à l’éducation, Kishore Singh, a salué, ce mardi 3 février 2015, les efforts accomplis par l’Algérie pour la réalisation du droit à l’éducation comme une grande priorité, et a exhorté le gouvernement algérien à améliorer la qualité de l’éducation.

« Qualité de l’éducation »

« C’est la qualité de l’éducation qui est le plus grand défi », a déclaré M. Singh, à la fin de sa visite en Algérie, du 27 janvier au 3 février 2015. « Le gouvernement doit, de toute urgence, répondre à l’impératif de la qualité de l’éducation, en rehaussant le niveau des acquisitions scolaires et la pertinence de l’enseignement ».

« Par ailleurs, l’Algérie a fait des progrès remarquables pour l’alphabétisation », a souligné l’expert en constatant que le taux de scolarisation au niveau primaire dépasse les 97%, avec une bonne parité garçons-filles, ces dernières étant même majoritaires au niveau universitaire.

Gratuité

« Tous ces efforts se fondent sur un cadre juridique national important, assurant la gratuité de l’éducation à tous les niveaux y compris au niveau de l’enseignement supérieur » a ajouté l’expert, en se félicitant que l’Algérie accorde plus de 20% du budget national à l’éducation.

Toutefois, le Rapporteur Spécial de l’ONU a exhorté le gouvernement de l’Algérie à préserver les acquis, tout en s’armant pour faire face aux défis actuels et à venir.

L’expert, qui s’est rendu à Alger et à Tipaza, a estimé que le recrutement d’enseignants qualifiés et leur formation continue étant un vecteur fondamental de la qualité de l’éducation, des enseignants aptes à transmettre les valeurs des droits de l’Homme ainsi que les valeurs humanistes consacrées par la loi nationale de 2008 sont indispensables.

« Problème du redoublement »

« Le gouvernement doit apporter des solutions aux problèmes du redoublement, de l’abandon scolaire et de la surcharge dans les écoles. En outre, l’accès à l’éducation pour les enfants les plus vulnérables, notamment pour les enfants porteurs de handicap, doit être amélioré », a suggéré l’expert.

« J’encourage le gouvernement à accorder davantage de moyens humains et financiers afin que l’enseignement du tamazigh qui est une langue nationale cesse de reculer et aille en progression à tous les niveaux du système éducatif », a-t-il poursuivi.

Le Rapporteur spécial présentera le rapport de sa visite au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies en juin 2015

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