L’indispensable Internet


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Emalisa, société française d’import-export de produits artisanaux malgaches basée à Madagascar, a son site sur le Net. Une vitrine d’activité encore quelque peu succincte mais qui a toute son importance. Interview de Sylvie Delprat, commerciale dans l’entreprise en France.

Une île, un savoir-faire, un projet. Emalisa produit et exporte l’artisanat malgache à travers le monde. L’entreprise familiale française, basée à Antananarivo, dispose d’une petite vitrine sur le Net. Un outil de promotion, considéré comme indispensable par les responsables de la société, mais aujourd’hui sous-exploité par manque de moyens et de temps.

Afrik : Le site Emalisa reste relativement succinct. L’avez-vous fait uniquement par acquis de conscience, ou croyez-vous en l’Internet ?

Sylvie Delprat : Nous sommes convaincus qu’Internet est un outil incontournable de vente et de promotion mais nous manquons de temps pour développer le site. Nous pensions que c’était plus simple et plus économique de le faire à Madagascar, mais nous nous sommes rendus compte qu’il n’y avait pas de solutions clef en main. Il faut que nous assistions sur place les webmestres pour avoir un site qui corresponde à nos attentes. Cela représente beaucoup de travail et nous ne pouvons pas nous le permettre pour l’instant.

Afrik : Quelle part d’activité représente Internet dans votre société ?

Sylvie Delprat : Entre 20 et 25%. Mais nous pourrions faire beaucoup plus et avoisiner les 50%. Nos clients du Net viennent de l’étranger, des Etats-Unis ou d’Egypte par exemple. Il est hors de question que nous fermions le site même s’il n’est malheureusement pas à jour : nous avons encore en ligne la collection Noël 2001. Nous n’en sommes pas spécialement contents et tout le monde est conscient que notre développement sur Internet est une nécessité.

Afrik : Comment a été créée la société ?

Sylvie Delprat : C’est ma mère qui l’a créée. Le nom de la société est la contraction des prénoms Emma et Bélisa, deux de ses trois petites filles. Mes parents avaient l’habitude de se rendre à Madagascar dans le cadre d’actions humanitaires. Et puis ils ont eut l’idée de monter une entreprise sur place pour développer une véritable dynamique de travail.

Afrik : Du commerce éthique ?

Sylvie Delprat : Oui, nous payons les personnes dans nos ateliers plus de 90 euros par mois, contre 13 euros en moyenne à Madagascar. Ils sont logés, nourris et bénéficient même d’une couverture santé. Nous sommes obligés de proposer de telles conditions pour nous assurer la fidélité des salariés pour pouvoir honorer nos commandes. Sinon ils ne travailleraient que deux mois et s’en iraient vivre avec l’argent de leurs deux paies.

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