L’exploitation des filles dans le monde toujours plus violente et plus invisible 


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Cameroun, enfant-vendeur

À l’occasion de la Journée Internationale des Filles du 11 octobre 2021, l’ONG Plan International France alerte sur la recrudescence de l’exploitation des filles et réaffirme l’importance de l’éducation comme levier d’émancipation et de protection de leurs droits fondamentaux.

Pour la première fois en 20 ans, les progrès en matière de lutte contre le travail forcé des enfants sont stoppés nets. Aujourd’hui dans le monde, 160 millions d’enfants âgés entre 5 et 17 ans sont contraints de travailler.

Et 8,4 millions de filles et de garçons supplémentaires ont été astreints au travail forcé ou obligatoire entre 2016 et 2020. Les filles sont tout particulièrement affectées par ce fléau qui met en danger leur santé, leur éducation, leur enfance et leur avenir.

Si officiellement 63 millions de filles sont astreintes au travail forcé, elles sont aussi victimes des formes les plus violentes, les plus dangereuses et les plus invisibles d’exploitation difficiles à mesurer, telles que : la traite, l’exploitation sexuelle à des fins commerciales, l’esclavage domestique, les tâches dans les mines ou l’enrôlement dans des groupes armés.

La pandémie de Covid-19 et la hausse du niveau de pauvreté ont des conséquences dévastatrices sur le travail des filles. Et, malgré la réouverture récente des écoles dans la plupart des pays, plus de 11 millions de filles pourraient ne jamais reprendre le chemin de l’école.

Plan International France agit sur le terrain à travers des programmes d’intervention :

• programme « Child Labor » en Tanzanie pour lutter contre le travail des files dans les mines.

• programme à destination des filles soldats en République centrafricaine.

• programme « Avenir » au Cameroun à Yaoundé 2, quartier où plus de la moitié des filles âgées de 6 à 11 ans sont déscolarisées.

L’appel de l’ONG à la communauté internationale

Afin de ne pas mettre en péril 20 ans de progrès en matière de protection des filles, Plan International demande aux gouvernements :

• d’éradiquer sans plus attendre les pires formes du travail des enfants et de protéger les filles contre toutes les formes d’exploitation.

• de garantir aux filles un cycle minimum de 12 ans d’éducation gratuite, sûre et de qualité.

• de consacrer 20% du revenu national aux investissements en matière d’éducation.

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