L’Egypte manque d’Air


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Réduction des prix, licenciements, l’aviation civile égyptienne est au plus mal. Si l’Etat maintient sous perfusion EgyptAir, les compagnies privées sont menacées de disparition. Et la chute des rentes touristiques ne sont pas pour remonter le moral.

250 millions de dollars. L’Etat égyptien vient à la rescousse d’EgyptAir, étranglée financièrement après les attentats du 11 septembre. La compagnie a vu ses activités chuter de plus de 40%. Même si l’entreprise dément tout licenciement du personnel permanent, naviguant et au sol, le syndicat de la compagnie parle d’un plan de licenciement de 25% du personnel. Pour l’instant, 900 des 1 000 employés à temps partiel ont été licenciés et aucun contrat n’a été renouvelé. Pour doper ses activités, EgyptAir s’est tourné vers le marché intérieur. Elle a décidé, cette semaine, de réduire de 40 % le prix des vols intérieurs. L’assèchement brutal de la manne touristique a eu pour conséquence l’encouragement du tourisme local. Le gouvernement a décidé, pour l’instant, de ne pas aider les compagnies privées, au bord du dépôt de bilan pour la plupart.

Coucous au sol

Les compagnies privées appellent l’Etat à leur secours. L’augmentation des primes d’assurance a achevé tous les espoirs de reprise.  » Les primes ont augmenté de 2 000 %, dont une hausse de 1 000 % ne concernant que les risques de guerre qui représentent 40 % du coût global total de l’assurance. En ce qui concerne Al-Chorouq, le personnel a été réduit de moitié et pourrait même être complètement supprimé. Par ailleurs, nos pertes se chiffrent à un total de 5 millions de L.E. depuis le 11 septembre. 4 millions en raison de la baisse du chiffre d’affaires et un autre million pour la hausse des primes d’assurance « , s’insurge le président du conseil d’administration d’Al-Chorouq Airlines dans Al Ahram.

Les compagnies privées se sont séparées de 30 ou 40 % de leur personnel et certaines ne cachent pas qu’elles envisagent de mettre la clé sous la porte. Elles réclament la suppression des taxes d’aéroport et demandent une aide gouvernementale.

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