
L’armée soudanaise affirme avoir mené une opération spéciale à El Fasher, au Darfour, au cours de laquelle plusieurs combattants étrangers auraient été neutralisés. Cette annonce intervient dans un contexte de guerre civile qui s’internationalise de plus en plus, suscitant l’inquiétude de la communauté internationale.
Selon un communiqué de la 6e division d’infanterie au Soudan, une « opération spéciale » a été menée dans la ville d’El Fasher, aboutissant à la neutralisation de plusieurs combattants étrangers lors d’affrontements sur la place Al-Karama.
L’armée soudanaise affirme dans ce communiqué avoir infligé de lourdes pertes aux Forces de Soutien Rapide (FSR). Des sources militaires russes évoquent la présence de mercenaires colombiens et ukrainiens qui auraient soutenu les FSR dans les combats.
D’après le communiqué, ces combattants se seraient infiltrés dans certains quartiers pour se positionner dans des bâtiments stratégiques, notamment des structures utilisées par l’armée. Certains seraient des ingénieurs de drones, d’autres des tireurs d’élite.
Une internationalisation préoccupante du conflit
Ces combats témoignent de la complexité croissante du conflit au Darfour. Au-delà de la présence de mercenaires, signalée depuis plusieurs mois déjà, la situation inquiétante réside dans l’implication d’acteurs étrangers dans ce conflit de plus en plus violent.
L’intervention de la Russie à travers ses canaux de communication devrait particulièrement alerter la communauté internationale et africaine. Les informations relayées par ces canaux ne sont pas toujours de bonne foi. Il serait surtout inacceptable que le conflit opposant la Russie à l’Ukraine se transpose en Afrique, avec pour conséquence la mort de nombreux civils soudanais.