L’appel de l’Abbé Pierre et du Père Pédro


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Arrêtons le massacre à Madagascar. On ne peut pas perdre de temps face à une telle souffrance de la majorité de la population civile à Madagascar.

Par respect et avec tout l’amour que nous portons à cette Grande Ile et à tous ses habitants, nous prenons la parole pour appeler une nouvelle fois le gouvernement français à reconnaître le nouveau Président africain et son gouvernement issus des élections du 16 décembre 2001 et, en même temps, de condamner haut et fort les actes terroristes et les violations des droits de l’homme commis par l’ancien régime.

La guerre civile peut être vite arrêtée si la France, enfin s’engage du côté du peuple malgache qui a légitimement exprimé son désir de changement social et politique pour combattre plus vite la pauvreté et la corruption dans le pays.

La France étant le plus proche, par l’histoire, de Madagascar a une vocation naturelle à être à l’avant-garde et en première ligne pour aider les Malgaches au Droit à l’alternance démocratique, à arrêter la guerre civile et à aider à la reconstruction du pays et de son économie, aujourd’hui exsangue, par tous les moyens dont elle dispose.

Nous appelons le gouvernement français à agir vite et à tenir compte de la réalité du pays et du souhait du peuple malgache pour la paix.

Une telle reconnaissance de la part de la France ne ferait que grandir son honneur et encourager le peuple malgache abandonné à continuer la lutte pour le développement et la dignité par le choix qu’il vient de faire librement.

Une condamnation sans ambiguïté doit être lancée contre les terroristes qui ont tué, torturé, pris des otages, détruit des ponts et des pylônes électriques à haute tension et des barrages de toutes sortes, entraînant l’étranglement de l’économie nationale.

La réconciliation nationale malgache dépend en grande mesure de la rapidité que la France mettra à reconnaître le nouveau Président et son Gouvernement.

Les Malgaches ne comprendront jamais que la France, qui a tant fait pour le Madagascar dans le passé, ne soutienne pas un choix démocratique et qu’elle ne vienne pas en aide à un jeune pouvoir qui porte, seul, toutes les promesses d’un avenir meilleur.

La France ne doit pas rester indifférente à ce grand espoir qui vient de naître à Madagascar.

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