L’amour en équation


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Le réalisateur congolais Zeka Laplaine filme l’amour en noir et blanc dans son dernier film, (Paris : XY). A travers le regard de Max, il livre une équation amoureuse douloureuse avec un Paris chaleureux en toile de fond.

 » L’amour c’est comme un bol de miel rempli de piment « , dit un proverbe africain. Un bol auquel va goûter Max, jeune Africain trentenaire, abandonné par sa femme Hélène. (Paris : XY) est la chronique douce-amère d’une rupture annoncée : Max, pris par son travail et sa maîtresse Keba, est de moins en moins présent, et Hélène de moins en moins patiente. C’est une dispute banale qui précipite la séparation. Dans son deuxième long-métrage (après Macadam Tribu en 1996) le réalisateur congolais (RDC) Zeka Laplaine met l’amour en équation.

Seul face à lui-même, Max (joué par le réalisateur) est filmé au plus près de son mal-être. La caméra fixe avec fluidité ses regards perdus, ses interrogations, ses doutes. Zeka Laplaine filme l’amour en noir et blanc. Couleurs de la pellicule mais aussi couleurs de peau : Max et Hélène forment un couple mixte. Dans (Paris : XY), le réalisateur explore toutes les nuances du noir et du blanc au gré des sentiments contradictoires de ses personnages qui se déchirent devant sa caméra caressante.

L’amour à Paris

Il a choisi de placer son histoire dans le Paris qu’il a adopté et qui l’a adopté. Son amour pour la ville lumière transpire à tous les plans : les scènes de café et de métro, les pérégrinations diurnes et nocturnes de Max portées par une musique parfaite aux accents de jazz, les ralentis mélancoliques, le grain de la pellicule… Zeka Laplaine fait montre d’une belle maîtrise de la lumière, notamment dans les scènes de nuit. D’abord comédien, il conduit ses acteurs avec tact, laissant une grande place à l’improvisation.

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