L’Algérie tourne au ralenti à cause de la grève des postiers


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En grève depuis une semaine à travers toutes les régions du pays, réclamant le départ du directeur général d’Algérie Poste, les postiers maintiennent leur position jusqu’à l’aboutissement de toutes leurs revendications d’ordre socioprofessionnel.

(De notre correspondant)

Les travailleurs d’Algérie Poste dont le mouvement de grève monte crescendo à travers toutes les régions du pays, poursuivent toujours leur action jusqu’à satisfaction de leurs revendications d’ordre socioprofessionnel. Sur le terrain, ce débrayage jugé « illégal » par les autorités du pays n’est pas sans conséquences sur la population, lourdement pénalisée. Les services de paiement que sollicitent chaque jour les fonctionnaires sont aussi « patraques » alors que le retrait d’argent nécessaire aux achats quotidiens est quasi impossible.

« La situation se complique davantage et nous nous sommes retrouvés dans un imbroglio dont les conséquences sont fâcheuses. Sans ressource aucune, nous n’avons même pas de quoi payer un sachet de lait faute d’argent, toujours bloqué dans les services de paiement », se lamente un retraité. La situation n’augure point d’un retour à la normale puisque les grévistes ne comptent pas revenir en arrière tant que « la tutelle fait la sourde oreille » à leurs revendications, dont l’application du statut adopté en 2008. Ils exigent, également, le départ immédiat du Directeur général qui serait, selon eux, « à l’origine de tous les maux de leur entreprise ».

M. Mahloul a, pour sa part, laissé entendre sur les ondes de la Radio nationale que son entreprise est déficitaire. Raison pour laquelle elle ne se permettait pas d’accorder des primes de rendement à son personnel. L’amélioration des conditions de travail, l’octroi d’une prime de rendement, le passage de grade et des indemnités avec effet rétroactif de 2008 à 2011, sont aussi au chapitre revendicatif sur lequel les postiers prennent appui pour donner suite à leur mouvement. Pour y parvenir, les travailleurs d’Algérie Poste ont organisé une marche à Alger au niveau de la Grande Poste. Une action, vite empêchée par un dispositif sécuritaire impressionnant. Ce qui a fait monter la tension d’un cran parmi les grévistes, résolument décidés de durcir le ton et d’aller jusqu’au bout de leurs revendications socioprofessionnelles.

Les travailleurs ont adhéré massivement à ce mouvement de grève spontané qui entame sa deuxième semaine dans un climat de marasme le plus total. Et en l’absence d’un service minimum, des millions d’usagers se retrouvent dans le désarroi. Dans certains départements du pays, les bureaux de poste sont fermés même pour l’émission du courrier urgent, ce qui renseigne sur les conséquences du débrayage sur la vie quotidienne des citoyens qui ne savent à quel saint se vouer.

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