L’Algérie s’ouvre au bien-être


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Innovation au dernier Salon du tourisme et des voyages d’Alger (SITEV), la semaine dernière : un stand de remise en forme made in France. Ou comment le zen rencontre le tourisme…

En longeant les allées du dixième Salon du tourisme et des voyages (SITEV), à Alger, du 1er au 3 décembre, un stand attirait particulièrement l’oeil. Au milieu des organismes du tourisme, des réceptifs algériens, des compagnies aériennes, des hôtels et des établissements de formation… la société Metouka proposait, elle, des massages ! On le sait, les salons sont éprouvants : la foule, le bruit et des exposants qui piétinent de longues heures derrière leur stand. « Nous proposons des massages de 10 minutes, d’inspiration japonaise et chinoise, avec une promesse : donner un véritable confort à l’exposant, le redynamiser en un temps très court », explique Osnath Habib.

Cette dernière a créé Metouka en 2005, après 20 ans d’expérience dans le secteur des compagnies aériennes et une formation de deux ans en massage de bien-être. Le massage de bien-être est un massage de confort et se différencie du thérapeutique, pratiqué par les kinésithérapeutes. Il est aujourd’hui reconnu, labelisé, possède sa propre fédération, et compte quelque 500 praticiens. Metouka intervient en institut, à domicile et en entreprise. L’un de ses plus gros clients n’est autre que Google, qui fait masser ses salariés deux fois par semaine. « Nous faisons aussi de la gestion de stress, de la sophrologie, de la relaxation, de l’auto-massage… »

Former les masseurs algériens

Les masseurs de Metouka sont présents lors des grands salons touristiques comme Top Résa ou Le Monde à Paris (MAP). « Lors du MAP 2007, nous avons massé le ministre algérien du Tourisme et
il a adoré le concept. Cette année, des cadres d’Air Algérie ont aussi apprécié… c’est comme cela que nous avons été invités au SITEV », précise Osnath Habib, qui essaye d’apporter un peu de douceur sur les manifestations de ce genre. Car Metouka veut dire « douce et sucrée » en hébreu.

« Je suis née en Israël mais mes parents sont originaires d’Algérie, mon père de Constantine et ma mère de Tlemcen. Ils ont quitté le pays en 1961. J’ai toujours dit que je reviendrais ici mais je ne savais pas de quelle manière. C’est très émouvant pour moi d’être là. J’ai été formidablement bien accueillie, c’est extraordinaire. C’est ma première participation au SITEV. J’espère qu’il y en aura d’autres… D’autant plus que l’Algérie veut s’ouvrir au secteur du bien-être. Jusqu’à présent, les massages dans les grands hôtels sont prodigués par des kinésithérapeutes. Nous, nous voulons former les gens au massage de confort car, avec l’école Biopulse, présente à Avignon et Paris, nous avons créé des protocoles de massages. » Avis aux amateurs.

Sur la photo : Osnath Habib entourée de ses masseurs Laurence Baroso et Eric Galoyer

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