L’Algérie entre dans l’Europe


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Drapeau de l'Algérie
Drapeau de l'Algérie

L’association Union européenne-Algérie a été paraphée en grande pompe, mercredi dernier, par le président Abdelaziz Bouteflika et le président de la Commission européenne Romano Prodi. Après la Tunisie et le Maroc, c’est au tour de l’Algérie de rentrer dans la zone de libre-échange.

Abdelaziz Bouteflika était tout sourire. Le président algérien a tenu son pari de finaliser l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne avant la fin de l’année. C’est chose faite depuis mercredi dernier. Le président de la Commission européenne, Romano Prodi, et Abdelaziz Bouteflika ont apposé leur signature scellant l’accord. Commencées en 1997 et gelées pendant trois ans, les négociations se sont emballées cette année grâce à la volonté affichée par Alger de se rapprocher de l’Europe. Cet accord a été conclu dans le cadre du partenariat euroméditerranéen (Euromed), lancé à Barcelone en 1995. Il vise à instaurer une coopération renforcée et à instaurer une zone de libre-échange euroméditerranéenne en 2010.

Le quatrième volet

Pour expliquer son retard dans la signature de l’accord, Tunis et Rabat avaient bouclé leur dossier depuis longtemps, Alger insiste sur le fait qu’elle a réussi à imposer à l’Union européenne  » un quatrième volet « , concernant la justice et les affaires intérieures. Un volet qui n’existe pas dans les autres accords standards. En clair, les Algériens insistent sur la coopération en matière de terrorisme et sur la libre circulation des personnes.

Les autorités algériennes affirment que cette association leur permettra de relancer le secteur industriel, d’attirer de nouveaux investissements étrangers et de favoriser la concurrence au niveau local. Le volet commercial prévoit une libéralisation mutuelle graduelle des échanges, avec une ouverture progressive de l’Algérie aux produits industriels européens dans une période de 12 ans. Les exportations industrielles algériennes bénéficient déjà d’un accès à l’UE sans droits ni quotas.

En 2000, les importations de l’UE en provenance de l’Algérie -principalement des produits énergétiques- se sont élevés à 16,5 milliards d’euros et les exportations européennes vers l’Algérie se sont montées à 6,1 milliards d’euros, selon les chiffres de la Commission.

L’accord d’association sera formellement signé au printemps 2002 et entrera en vigueur après ratification par les parlements des 15 Etats membres et de l’Algérie.

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