L’Afrique du Sud refuse le visa au dalaï lama


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Pour ne pas perturber ses relations avec la Chine, l’Afrique du Sud a de nouveau refusé un visa au dalaï lama, invité à un sommet des Prix Nobel en octobre.

Le dalai lama est person non grata en Afrique du Sud. Il s’est vu refusé son visa pour participer à un sommet des Prix Nobel de la paix en octobre prochain. La raison de ce refus du gouvernement sud-africain, éviter de perturber ses relations avec la Chine. « Le gouvernement sud-africain m’a informée par téléphone qu’il ne serait pas en mesure d’accorder ce visa parce que cela perturberait les relations entre la Chine et l’Afrique du Sud» », a déclaré Nangsa Choedon. Le porte-parole du ministère sud-africain des affaires étrangères, Clayson Monyela, a nié sur twitter qu’un refus ait déjà été opposé. « L’ambassade en Inde a reçu une demande de visa du dalaï lama. La demande est traitée selon la procédure. Pas de refus », a-t-il tweeté.

Ce n’est pas la première fois que le visa lui est refusé en Afrique du Sud. Une vive polémique avait déjà éclaté en 2011 lorsque Pretoria avait refusé au dalaï lama un visa pour participer aux fêtes du 80e anniversaire de Desmond Tutu, l’archevêque sud-africain également Prix Nobel de la paix. Formellement, le dalaï lama n’avait pas été directement informé du refus, mais aucune réponse à sa demande ne lui était parvenue. Une affaire qui avait fait polémique et provoqué une vive colère de Desmond Tutu. La Cour suprême sud-africaine avait même été saisi. Cette dernière avait déclaré « illégal » le refus de lui accorder un visa. De son côté, le gouvernement avait affirmé en guise d’excuse le besoin de ne pas remettre en cause ses relations commerciales cruciales avec la Chine.

Prix Nobel de la paix, le dalaï lama, leader tibétain, est considéré par Pékin comme un dangereux séparatiste. De son côté, l’Afrique du Sud fait partie avec la Chine du groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), les pays émergents les plus puissants, et tient à ses bonnes relations avec Pékin.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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