Kenya : menace de famine dans le nord du pays


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Un situation de sécheresse
Sécheresse (illustration)

Les organisations humanitaires qui travaillent sur le terrain tirent la sonnette d’alarme : des milliers de personnes, notamment des enfants, seraient menacées par la famine dans le nord du Kenya. Une disette prévue de longue date, mais qui n’a pu être enrayée.

« World Vision » et « African Muslim Agency » sont les deux organisations humanitaires qui ont alerté la communauté internationale ce week-end quant au risque de famine au nord du Kenya. Leur activité dans la localité de Wajir notamment, met en lumière des problèmes de sous-alimentation grave qui touchent en majorité des enfants âgés de 0 à 5 ans. L’agence Pana rapporte que la situation de ces enfants « est analogue à celle des enfants rencontrés lors de la famine qui a sévi au nord-est du Kenya, en 1991-1992 ou en Ethiopie en 1984-1985 ».

Une situation à prendre au sérieux donc, mais qui était largement prévisible. L’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), note dans son dernier rapport d’avril 2000 que les « difficultés d’approvisionnement alimentaires sont alarmantes dans les districts pastoraux du nord, de l’est et du nord-ouest frappés par une série de sécheresses, et près de 2,7 millions de personnes sont confrontées à de graves pénuries alimentaires ».

Coup d’épée dans l’eau

Le FAO a d’ailleurs lancé dès janvier 2000 une opération de secours alimentaire en partenariat avec le Programme d’aide alimentaire (PAM), qui concernait 2,74 millions de personnes touchées par la sécheresse, pour un montant de 43,4 millions de dollars, pendant une période de cinq mois. Et en février, le gouvernement kenyan a également lancé un appel à contribution pour environ 62 millions de dollars afin de lutter contre la pénurie alimentaire imminente, et il a distribué environ 57 000 tonnes de maïs au cours des huit derniers mois.

Des actions qui n’ont apparemment pas eu l’effet escompté. Mais à l’association française Action contre la faim, on hésite encore à parler de famine généralisée : l’heure est à l’observation. Pour combien de temps ?

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