Kenya : les shebabs menacent d’exécuter les otages


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Suite à l’assaut des forces armées kényanes ce lundi matin, dans le centre commercial Westgate, à Nairobi, les insurgés islamistes somaliens shebabs ont menacé d’abattre les otages, si l’opération à leur encontre se poursuit.

Nairobi est toujours plongée dans la tourmente. Menacés par l’assaut de l’armée kényane, intervenue très tôt ce matin au centre commercial Westgate, à Nairobi, les shebabs ont annoncé qu’ils n’hésiteraient pas à exécuter les otages qu’ils détiennent encore. Le porte-parole des insurgés islamiste somaliens a en effet prévenu sur internet que l’organisation autorisait « les moudjahidine à l’intérieur du bâtiment à agir contre les prisonniers » qui n’ont pas encore été secourus, en cas de nouvelle attaque des forces de l’ordre.

L’assaut des militaires kényans, qui a eu lieu très tôt ce matin, a été particulièrement violent. Une fusillade de plus d’une quinzaine de minutes, suivies par trois explosions, dans le luxueux centre commercial, généralement fréquenté par des expatriés ou riches Kényans. Il faut dire que l’armée kényane a annoncé, dimanche sur son compte Twitter, qu’elle souhaitait mettre un terme au plus vite à ce carnage qui a débuté samedi, suite à l’attaque du centre commercial, par un commando de dix shebabs. Elle a tenté hier de les déloger, sans succès. Elle y est allée sans doute avec beaucoup de précaution pour tenter de préserver la vie des otages qui n’avaient pas encore été secourus.

William Ruto autorisé par la CPI à rentrer au Kenya

Face à la situation, la Cour pénale internationale a provisoirement suspendu le procès de William Ruto, le Vice-Président kényan, l’autorisant à retourner dans son pays pour gérer la crise. Il est actuellement jugé à la Haye pour son rôle présumé dans les violences post-électorales de fin 2007 au Kenya, qui avaient fait plus de 1 000 morts et plusieurs milliers de déplacés.

La fusillade de Nairobi a actuellement de nombreux échos à l’international. Deux Françaises, une mère et sa fille, qui proviennent de la localité de Nice, ont été abattue samedi par les islamistes sur un parking du centre commercial. Le Président français, François Hollande, a sévèrement condamné cette attaque, qui a fait pas moins de 68 morts et 200 blessés, selon le dernier bilan. Ce dernier pourrait encore s’alourdir, selon une source policière kényane.

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