Kenya : Les infirmières grévistes n’abdiquent pas


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Malgré le licenciement de 25 000 grévistes par le gouvernement, les syndicats des infirmières du Kenya, en grève depuis le 1er mars pour exiger une revalorisation salariale, ont annoncé ce vendredi qu’ils poursuivront leur mobilisation . Un mouvement de contestation qui perturbe fortement le fonctionnement des hôpitaux.

Les infirmières kényanes ont décidé de poursuivre leur grève malgré l’annonce, jeudi, du gouvernement de licencier 25 000 grévistes. Les autorités avaient en effet menacé de renvoyer toutes celles qui ne reprendraient pas le travail ce mardi à 14h00. Le porte-parole du gouvernement Alfred Mutua a indiqué à la presse que « le gouvernement ne pouvait pas rester plus longtemps les bras croisés à voir les Kényans souffrir dans les hôpitaux sans recevoir d’aide médicale, parce que les infirmières et d’autres catégories du personnel sont en grève ». Selon lui, « les 25 000 infirmières en grève ont déjà été retirée de la liste des fonctionnaires. Elles ne sont plus employées par le gouvernement ». Alfred Mutua a ajouté que le gouvernement a appelé « tous les praticiens qualifiés à postuler immédiatement pour ces emplois afin de combler les vides ».

Le fonctionnement des hôpitaux perturbé

De son côté, le ministre des Services de santé Peter Anyang Nyong’o a affirmé que les lettres de licenciement des 25 000 infirmières avaient été envoyées. Il a indiqué que celles qui souhaitaient retrouver leur poste devraient déposer à nouveau leur candidature. « Nous avons reçu des rapports de tous les établissements et nous savons qui est présent et qui est absent. La loi et l’ordre doivent régner chez les fonctionnaires », a-t-il prévenu.

En grève depuis le 1er mars, les protestataires réclament l’harmonisation des primes pour l’ensemble des fonctionnaires de santé, le versement d’une paie aux internes et une revalorisation salariale pour ceux qui ont acquis de nouveaux diplômes. Une contestation qui a de lourdes conséquences sur le fonctionnement des hôpitaux. Ils sont parfois contraints de renvoyer les patients chez eux. Une femme sur le point d’accoucher est décédée avec son bébé des suites d’une hémorragie après s’être vue refuser l’accès à un dispensaire, rapporte le quotidien Daily Nation. Son concurrent The Standard a, lui, fait état de cinq morts en une semaine à l’hôpital de Machakos, à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Nairobi.

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