Kenya : la sécurité renforcée après le meurtre d’un chef islamiste


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La ville touristique de Mombasa a été sécurisée davantage après qu’un chef islamiste ait été tué mardi.

La sécurité a été renforcée dans la ville côtière touristique de Mombasa, où des patrouilles armées de la police surveillaient mercredi les rues. Décision prise au lendemain du meurtre d’une figure de l’islam radical kényan, Abubaker Shariff Ahmed, alias « Makaburi », enterrée dans la foulée. Abattu mardi, en pleine rue par des tireurs en voiture, Abubaker Shariff Ahmed, a été enterré en « martyr » peu après minuit. C’est la troisième personnalité rattachée à la mosquée Musa de Mombasa, principale ville de la côte kényane, très majoritairement musulmane, présentée comme le cœur de l’islam radical kényan, à être assassinée en moins de deux ans.

« Nous ne savons pas qui les a tués et pourquoi », a déclaré un responsable local de la police mardi soir au sujet de Makaburi et d’un jeune homme qui se trouvait en sa compagnie au moment des tirs. L’atmosphère était très tendue ce mercredi matin dans la deuxième ville du Kenya, principal port d’Afrique de l’Est. Mais aucun incident n’était signalé. Toutefois, des appels à la retenue ont été diffusés via les hauts-parleurs de la mosquée Musa tout au long de la nuit et sur les radios locales, et des effectifs importants de policiers étaient déployés à travers la ville, notamment devant des églises et dans le quartier de la mosquée Musa, rapporte l’AFP.

La police a tiré en l’air mardi soir pour disperser une foule de partisans de Makaburi en colère, rassemblés autour d’un poste de police où son corps avait été transporté, pour réclamer sa dépouille, finalement remise à sa famille en fin de soirée. De son côté, le ministère britannique des Affaires étrangères a émis une mise en garde aux voyageurs, disant que l’assassinat d’Abubaker Shariff Ahmed avait « fait monter la tension » à Mombasa.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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