Kenya : la CPI toujours en manque de preuves contre Kenyatta


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Fatou Bensouda, la procureure de la Cour pénale internationale, a demandé un report sine die du procès du président kényan Uhuru Kenyatta, assurant que Nairobi ne coopérait pas avec l’accusation, qui ne dispose pas d’assez de preuves pour un procès.

Le procès de Uhuru Kenyatta se tiendra-t-il un jour? La procureure de la Cour pénale internationale a réclamé un report du procès du président kényan Uhuru Kenyatta, assurant que Nairobi ne coopérait pas avec l’accusation, qui ne dispose pas d’assez de preuves pour qu’il soit jugé. Le président Kenyatta , ainsi que son vice-président William Ruto, sont tous deux poursuivi pour leur rôle présumé lors des violences post-électorales en 2007-2008 qui avaient fait plus de 1 000 morts et plus de 600 000 déplacés. Le procès du vice-président kényan a débuté le 10 septembre 2013. Ils sont les premiers dirigeants en exercice à être poursuivi par la CPI.

Quant au président kényan son procès devait débuter fin 2013 mais a été ajourné à plusieurs reprises depuis, notamment après que des témoins se sont rétractés. Selon Fatou Bensouda, « l’accusation soutient que la manière appropriée de poursuivre la procédure est de reporter l’affaire jusqu’à ce que le gouvernement du Kenya exécute la requête révisée dans sa totalité demande de documents », soulignant que « l’accusation signale par la présente ne pas être actuellement en mesure de débuter le procès : les preuves à disposition ne sont pas suffisantes ».

Toutefois, la CPI ne désarme pas. Fatou Bensouda a souligné que les charges contre le dirigeant kényen ne seront pas abandonnés, assurant que le Kenya possède des documents qui pourraient prouver sa culpabilité. Seulement « La grande majorité de ce qui a été demandé n’a pas été fournie et ce malgré une décision de la CPI enjoignant à Nairobi de fournir ces documents », a assuré la procureur, originaire de la Gambie.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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