Itinéraires de journalistes exilés


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Logo de la Maison des Journalistes
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Poussés à fuir leur pays pour sauver leur vie, les journalistes exilés mènent souvent une existence difficile en France, où se loger et retrouver un travail dans la presse est une gageure. Afrik.com a rencontré quatre d’entre eux – Hassan, Rémy, Saïd et Tchéïta – originaires d’Afrique et de la Caraïbe, anciens pensionnaires de la Maison des journalistes (MDJ), à Paris. Nous vous proposons, cette semaine, leurs portraits.

Tout quitter n’a rien de facile. Pourtant, nombre de journalistes étrangers y sont contraints chaque année. La plupart du temps, ils ont subi des menaces, voire des tortures. Depuis sa création en 2002, la Maison des journalistes (MDJ) les accueille et les accompagne dans leurs démarches administratives. Financée par quelques médias français, le Fonds européen pour les réfugiés et la Mairie de Paris, cette demeure parisienne, qui dispose de quinze chambres, est la seule structure au monde à donner un toit ainsi qu’un coup de pouce professionnel à ces exilés. Une bouffée d’oxygène salutaire pour ces hommes et femmes qui doivent se reconstruire. La MDJ, créée sous forme d’association, est dirigée aujourd’hui par Philippe Spinau. Elle n’impose que deux critères de sélections à ceux qui souhaitent l’intégrer : être journaliste et avoir fui sa nation pour sauver sa vie.

L’exil, une démarche ô combien difficile. Car il faut souvent laisser famille, amis et profession derrière soi. Arrivés en France, rares sont ceux qui retrouvent un travail de journaliste. Et la barrière de la langue est loin d’être le seul obstacle dans ce parcours du combattant. Bien souvent, les médias français doutent de leurs compétences et ne leur accordent pas leur chance. Pour la plupart, ils changent alors totalement de branche, à contrecœur. Pas le choix, il faut bien payer le loyer… Afrik.com a rencontré quelques-uns de ces journalistes qui ont trouvé refuge, lors de leur arrivée en France, à la MDJ. Hassan (Mauritanie), Rémy (Cameroun), Saïd (Algérie), Tchéïta (Haïti) naviguent ou ont navigué entre espoir de retrouver le métier qu’ils chérissent et désillusion. Ils nous ont raconté leurs parcours que nous publierons au long de la semaine.

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