Infatigable Youssou !


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L’été de Monsieur Youssou N’Dour n’aura pas été de tout repos. Après, le Fespam (Congo), le Festival International Gospel et Racines (Bénin), dont il était le parrain, il sera aux Etats-Unis, à compter du 12 septembre prochain, dans le cadre de sa tournée internationale. Ses fans américains apprécieront après l’annulation de sa tournée au pays de l’Oncle Sam en mars dernier.

Youssou N’Dour était le parrain de la deuxième édition du Festival international Gospel et Racines qui s’est déroulé du 10 au 18 août derniers au Bénin. Ses différentes prestations ont enchanté le public béninois. L’artiste sénégalais a démontré une fois encore son talent de show-man avec le Super Etoile de Dakar, son groupe. Après le Japon et actuellement en tournée en Amérique centrale, il sera aux Etats-Unis, à partir du 12 septembre prochain [[<*>Dates américaines : Vendredi 12 septembre, Sanders Theatre
Cambridge; Samedi 13 septembre, Kennedy Center Concert Hall, Washington DC; Dimanche 14 septembre, Club 20 Grand
Atlanta; Mardi 16 septembre, Zankel Hall, Ney York; Jeudi 18 septembre, Byham Theater, Pittsburgh; Vendredi 19 septembre, Wexner Performance Space, Columbus; Samedi 20 septembre, Aronoff Center for the Arts, Cincinnati; Dimanche 21 septembre
Riviera Theater, Chicago]]. Afrik.com l’a rencontré lors de sa brève escale béninoise. Entretien.

Afrik.com : Avant tout, pourquoi avoir annulé, en mars dernier, votre tournée américaine?

Youssou N’Dour : La guerre en Irak était une guerre inutile et c’était ma façon de protester. Chacun résiste comme il peut. Je ne me voyais pas faire une tournée pendant cette période. Et puis quand je ne me sens pas bien, je ne peux pas chanter. Quand il y a la guerre, on préfère rester à la maison, en famille, pour veiller sur les siens. Avec tous ces missiles, on ne sait jamais. Mais en septembre, je serai aux Etats-Unis.

Afrik.com : Que représente le gospel pour vous, le parrain de la deuxième édition du Festival Gospel et Racines ?

Youssou N’Dour : C’est une musique qui ne m’a jusqu’ici jamais influencé. Mais j’aime beaucoup le gospel. Ce festival a été pour moi l’occasion de m’approcher de cette vibe. Peut-être que l’on la retrouvera dans mes prochains albums…

Afrik.com : Vous venez de participer au Fespam (Congo). Que pensez-vous des festivals africains qui connaissent souvent des problèmes en matière d’organisation ?

Youssou N’Dour : Ce sont des initiatives heureuses car il est important que nous, les artistes africains, nous puissions nous retrouver de temps en temps sur le continent et pas seulement en Occident comme c’est souvent le cas. Ça galère un peu, mais partout dans le monde, il y a des festivals qui galèrent.

Afrik.com : Que pensez-vous de la musique sénégalaise ? Comment expliquez-vous qu’elle soit aussi roots ?

Youssou N’Dour : Le Sénégal s’est réveillé très tard en matière de musique. Jusque dans les années 60, c’était la rumba qui était à la mode. Après cette époque, il s’agissait de ne plus se laisser totalement influencer par les autres musiques.

Afrik.com : Quels sont vos projets musicaux ?

Youssou N’Dour : Je termine ma tournée aux Etats-Unis fin septembre. En début d’année prochaine, je serai en Afrique centrale. Je travaille actuellement avec un arrangeur, Maïga, qui est en train de reprendre mes chansons pour les discothèques. L’album est prévu pour fin 2003.

Afrik.com : On dit de vous que vous êtes très business et que vous fonctionnez en vase clos avec la famille et vos amis. Que répondez-vous à cela ?

Youssou N’Dour : Je suis très business effectivement. Je ne me laisse pas faire et j’essaie de m’organiser. Quand j’ai débuté, l’industrie musicale n’inspirait pas confiance. J’ai donc démarré avec la famille et les amis. Je suis, certes, entouré de proches mais ils sont qualifiés. Ce qui ne m’empêche pas de faire du social par le biais de ma fondation (qui aide les enfants, ndlr) et de militer pour des causes justes.

Afrik.com : Vous avez été fait chevalier des Arts et Lettres au Bénin. Que ressentez-vous ?

Youssou N’Dour : Les honneurs, ce n’est pas ce qui m’importe le plus mais je suis très content.

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