Incendie du matériel électoral, Crash de l’avion de la CENI : RDC, les ingrédients d’un long report


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RDC scrutin

En République démocratique du Congo, la tenue des élections semble de plus en plus compromise avec un report lié à l’incendie du matériel électoral. Le crash d’un aéronef affrété par la CENI pourrait compliquer davantage les choses.

Va-t-on vers un long report des élections en République démocratique du Congo ? Tout porte à le croire, compte tenu des événements qui se succèdent. D’abord cet incendie, rare dans son genre, d’une bonne partie du matériel électoral, à quelques jours du scrutin, compromettant la tenue de l’élection à date échue. Initialement prévu ce dimanche 23 décembre 2018, le vote a été reporté au 30 décembre.

Alors que l’opposition manifestait sa colère suite à ce report, l’on apprend l’accident de l’avion affrété par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Des pertes en vies humaine sont à déplorer. Il s’agit d’un Antonov 26 de la compagnie Gom’Air qui s’est écrasé, ce jeudi 21 décembre 2018, alors qu’il était en procédure d’atterrissage à l’aéroport international de N’djili, à Kinshasa. L’avion revenait de Tshikapa.

Un accident qui pourrait être un prétexte pour repousser des élections dont la tenue est incertaine. Incertaine dans la mesure où ces élections devaient se tenir depuis fin 2016. Sauf que toutes les occasions étaient, ou disons sont bonnes pour différer ce scrutin. En tous les cas, l’opposition n’a jamais confiance au chef de l’Etat, Joseph Kabila, à qui elle reproche de ne pas vouloir organiser ces élections. Après deux longues années de marathon, et dos au mur, le chef de l’Etat décide enfin d’organiser ces fameuses élections. Sauf que des aléas pointent de façon récurrente, pour compromettre les échéances électorales.

Après un premier report, lié entre autre à l’incendie du matériel électoral, va-t-on vers un nouveau report ? Mystère. L’on sait qu’un avion de la CENI vient de tomber causant au moins six morts. Est-ce suffisant pour reporter ce scrutin ? Les autorités ont toutes les cartes en main. Nul n’ignore que Kinshasa peut à tout moment repousser les échéances électorales, d’autant que dans leur première explication de report du scrutin du 23 décembre, il a été évoqué le virus Ebola et les conflits armés. Sachant que Ebola n’a pas encore quitté ce pays, et que les conflits sont toujours d’actualité, les autorités peuvent en effet décaler les élections quand elles le sentiront.

Toujours est-il que ces élections se joueront sans de grands ténors, notamment Jean Pierre Bemba, Adolphe Muzitone et autre Moïse Katumbi. Bien qu’il ait décidé de ne pas se représenter, le chef de l’Etat, Joseph Kabila, a pris le soin de mettre sur orbite un dauphin, en la personne d’Emmanuel Ramazani Shadary, ex-ministre de l’Intérieur, à qui il a assigné la mission de remporter le scrutin.

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Très attaché à l’Afrique Centrale que je suis avec une grande attention. L’Afrique Australe ne me laisse pas indifférent et j’y fais d’ailleurs quelques incursions
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