Incendie à Tripoli : les autorités toujours dans l’attente d’une aide étrangère


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L’incendie qui s’est déclenché dimanche à Tripoli dans un important site de stockage de carburant n’est toujours pas maîtrisé. Les autorités libyennes attendent sept avions de lutte contre les incendies envoyés par l’Italie.

Le violent incendie qui menace la capitale libyenne, Tripoli, est toujours hors de contrôle. Les autorités libyennes étaient ce mardi dans l’attente de sept avions de lutte contre les incendies envoyés par l’Italie. Mais ce pays n’interviendra qu’à condition que les violences cessent.

L’incendie s’est déclenché dimanche sur un important site de stockage de carburant, après l’explosion d’une roquette sur un réservoir contenant plus de six millions de litres de carburant. Ce réservoir est lui-même situé sur un site qui contient au total plus de 90 millions de litres de carburant et une cuve de gaz ménager. Les pompiers, impuissants face à ce grave incendie, ont dû quitter définitivement le site.

Depuis l’intervention de la France et de ses alliés en Libye, qui a mené en octobre 2011 à la chute de Mouammar Kadhafi, le pays ne parvient toujours pas à se redresser. Les dizaines de milices armées, formées d’ex-insurgés, font la loi en Libye, en l’absence d’une armée et d’une police régulières bien entraînées.

Risque de « catastrophe humaine et environnementale »

Les autorités ont annoncé que l’incendie était « hors de contrôle » et craignent « une catastrophe humaine et environnementale aux conséquences difficiles à prévoir ». La France a confirmé avoir reçu une demande d’aide de la part de tripoli, mais souligne que « les violences dans la capitale rendent très difficile l’accès à la zone concernée ». Le gouvernement a donc de nouveau appelé à « un cessez-le-feu pour permettre aux équipes techniques et aux avions d’éteindre l’incendie le plus rapidement possible ».

Les affrontements entre groupes milices autour de l’aéroport ont éclaté suite à une attaque menée par plusieurs combattants islamistes et d’ex-rebelles de la ville de Misrata, à 200 km à l’est de Tripoli, qui tentent de chasser leurs anciens compagnons d’armes de Zenten. C’est durant ces combats que la roquette a atteint le site de stockage de carburant.

Toutes les tentatives de médiation du gouvernement libyen totalement impuissant ont échoué. Et les combats ont fait une centaine de morts et près de 400 blessés depuis le 13 juillet.

Par ailleurs, un avion militaire s’est écrasé ce mardi à Benghazi, à l’est du pays. Le pilote de l’appareil, engagé dans des combats, répondait aux ordres du général Sagr Al-Jerouchi, le chef des opérations des forces aériennes loyales au général dissident Khalifa Haftar. Ce dernier ne sait toujours pas si les islamistes sont à l’origine du crash.

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