Immigration : Maroc, l’idylle des travailleurs français


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Le saviez-vous ? Le Maroc est la seconde destination des Français en matière d’immigration, hors Union européenne et Amérique du Nord. Le Maroc n’est plus qu’une simple destination touristique, mais une terre d’accueil pour travailleurs de l’hexagone.

Il n’y pas que les retraités qui s’installent au Maroc. Il existe une tendance dont on parle moins et qui pourtant existe bel et bien : l’exode des travailleurs français vers le Maroc. Hors Union européenne et Amérique du Nord, les Français migrent en premier lieu vers Israël, puis vient ensuite le Maroc en seconde destination à l’étranger. C’est d’ailleurs la communauté étrangère la plus importante du royaume. Les autorités marocaines encouragent les Français à s’installer au Maroc. Une convention fiscale a d’ailleurs été signée entre la France et le Maroc pour éviter que ces exilés soient doublement imposés.

La Maison des Français à l’étranger a communiqué une estimation de 45 269 enregistrements auprès des consulats français. La principale ville est Casablanca. Officieusement, ils seraient au moins 55 000, dont près de 60% de binationaux, selon le défunt représentant du Maroc à l’Assemblée des Français de l’étranger, Wladimir Chostakoff, rapporte Francetvinfo.

Il existe aussi le phénomène des « navettistes ». Ils arrivent au Maroc en tant que touristes et quittent le territoire tous les trois mois (délai maximum légal) pour faire tamponner leur passeport. Ceux-ci ne se déclarent pas comme travailleurs et font leur business au noir. Quant aux autres, les diplômés, ils sont désormais très nombreux à tenter leur chance de l’autre côté de la rive méditerranéenne.

Quand les diplômés désertent la France

Chômage, faibles perspectives d’évolution, tant de motifs qui poussent les jeunes diplômés français à quitter l’hexagone. Au Maroc, ils sont nombreux à avoir décroché un poste dans la presse ou à avoir monté leur projet dans le royaume. Ces expatriés français n’ont généralement pas de grandes difficultés à trouver un emploi dans le pays. La rigueur du « travail à la française » y est très appréciée.

Les diplômés-chômeurs sont nombreux au Maroc, ils manifestent quotidiennement à Rabat, la capitale, pour exiger un emploi. Ces recrutements parallèles peuvent donc être mal perçus par les diplômés-chômeurs au Maroc. Raison pour laquelle l’entreprise qui recrute doit prouver que le savoir-faire de la jeune recrue française (ou autre) n’est pas disponible sur le territoire avant qu’un contrat de travail soit signé, histoire d’assurer une paix sociale.

Les expatriés coûtent plus chers en terme de salaire, même si ils restent moins élevés qu’en France. Mais les perspectives d’évolution sont plus fréquentes et la vie au Maroc est moins chère. Et ils sont, comme les Marocains, soumis au même code du travail et perçoivent leurs salaires en dirhams et non en euros.

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