IB veut éliminer Soro


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Drapeau de la Côte d'Ivoire
Drapeau de la Côte d'Ivoire

Des heurts ont éclaté, dimanche soir, à Korhogo, entre les groupes de l’ex rébellion et des hommes armés « non identifiés ». Guillaume Soro, le secrétaire général des forces nouvelles, qui se dirigeait vers Bouaké, était la cible de ces hommes, annonce l’état-major de l’ex rébellion. Les interrogatoires des prisonniers capturés annoncent la responsabilité du président ivoirien Laurent Gbagbo et son homologue guinéen Lansana Conté, avec la complicité de l’ancien putschiste ivoirien Ibrahim Coulibaly.

Des combats très violents opposent, depuis le dimanche soir, à Korhogo, les groupes de combattants de l’ex rébellion et des hommes armés dont on ignore encore l’identité. Deux camps militaires de Korhogo ont été attaqués par des « éléments lourdement armés et équipés de véhicules neufs de type 4×4 », d’après le communiqué de l’état- major des forces nouvelles de l’ex-rébellion. L’ancien putschiste Ibrahim Coulibaly serait à la tête d’une attaque qui visait Guillaume Soro, le secrétaire général du Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire. Pointés du doigt également les chefs d’Etat ivoirien et guinéen.

Rebelles contre rebelles

C’est Guillaume Soro qui se rendait à Bouaké qui aurait été pris pour cible, indique l’état-major de l’ex- rébellion. Les premiers interrogatoires des prisonniers assaillants indiquent clairement la responsabilité du président ivoirien Laurent Gbagbo et son homologue guinéen Lansana Comté et aussi avec la complicité de l’ancien putschiste ivoirien Ibrahim Coulibaly (dit IB), d’après l’AFP. Quelques heures après ces incidents à Korhogo, de nouvelles attaques ont éclaté à Bouaké entre deux groupes rivaux. Toujours d’après l’AFP, il s’agirait d’une opposition entre les partisans d’IB et des éléments de l’état-major loyaux à Guillaume Soro.

Les soldats français dans le cadre de l’opération Licorne et les casques bleus des Nations Unies ne sont pas intervenus dans ces combats (Korhogo et Bouaké). Une rupture très nette apparaît dans le camp des rebelles. Dans l’équation de la crise ivoirienne, IB s’impose plus que jamais comme une nouvelle inconnue qui vient jouer le trouble-fête dans un contexte plus que jamais sensible. Opposé à Soro et au chef de l’Etat, personne ne connaît véritablement ses positions respectives envers les deux leaders. En tous cas les événements de ce week-end font résolument les affaires du pouvoir central qui la rébellion se scinder en deux camps antagonistes.

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