HRW dénonce à son tour la loi anti-homosexualité en Ouganda


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L’organisation de protection des droits de l’Homme a condamné jeudi le projet de loi controversé en instance d’adoption en Ouganda. « Le projet de loi anti-homosexualité actuellement en instance d’adoption viole les obligations en matière de droits humains, et représente un frein aux efforts en faveur d’objectifs de santé publique », indique l’organisation.

L’organisation de protection des droits de l’Homme, Human Rights Watch (HRW), a dénoncé jeudi le projet de loi anti-homosexualité controversé. Vendredi dernier, le Président Yoweri Museveni avait fait volte face annonçant son intention de finalement ratifier le projet adopté le 20 décembre par le Parlement.

HRW souligne que cette loi, qui vise à renforcer les sanctions applicables aux homosexuels, « restreint les droits liés à la vie privée, à la vie familiale et à l’égalité qui sont pourtant protégés par la constitution ougandaise ». L’organisation insiste par ailleurs sur le manque de respect du gouvernement à l’égard des protections des droits humains. Au pouvoir depuis 28 ans, le Président Musevini a en effet progressivement intensifié la répression de la liberté de réunion, d’expression et d’association. « Si Museveni signe le projet de loi anti-homosexualité, cela représentera une atteinte de plus aux droits fondamentaux en Ouganda », explique le directeur de la division Afrique chez HRW, Daniel Bekele.

Lundi, Barack Obama avait affirmé que la promulgation de la loi « compliquerait » les relations entre les Etats-Unis et l’Ouganda. Mais si les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Union Européenne ont unanimement condamné ce projet de loi, HRW les a également appelés à énoncer clairement et publiquement les conséquences qu’il aura sur leurs relations avec l’Ouganda s’il est promulgué.

Le directeur de la division Afrique d’HRW a par ailleurs enjoint les Etats-Unis à prendre des mesures immédiates. « Les Etats-Unis devraient rappeler temporairement leur ambassadeur afin de mener des consultations stratégiques à propos de leurs relations avec l’Ouganda, tout en exprimant clairement les nombreuses inquiétudes soulevées par ce nouveau retour en arrière pour les droits humains dans ce pays ».

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