Honni par la rue en Turquie, Erdogan poursuit sa visite à Alger


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Alors que la contestation à son encontre enfle en Turquie, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qui a écourté sa visite au Maroc, est arrivé dans la capitale algérienne où il a été accueilli en grande pompe par les autorités locales.

(De notre correspondant)

La contestation a son encontre est chaque jour plus vive en Turquie, où trois manifestants déjà ont été tués. Pour autant le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan poursuit sa tournée en Algérie, où il a été accueilli en grande pompe. « L’Algérie s’engage à hisser la concertation, le dialogue politique, ainsi que la coopération économique et culturelle avec la Turquie, au niveau attendu par les deux pays ».

Ces propos renseignent bien sur la volonté du pays de donner un bond qualitatif aux relations bilatérales avec la Turquie. Dans un discours au siège du palais du gouvernement, M. Sellal n’a pas omis de mettre l’accent sur la qualité des relations historiques entre les deux Etats. « L’Algérie a pour ambition de leur conférer une dimension stratégique eu égard aux potentialités que recèlent les deux pays dans tous les domaines », a-t-il laissé entendre devant son homologue turc, bien parti pour supprimer le visa entre les deux parties.

Signataire d’un traité d’amitié et de coopération depuis 2006 qui traduit l’entente et la concertation communes, l’Algérie, contrairement au Maroc, a déployé un tapis rouge à son hôte qui a une vision lointaine sur l’avenir des relations turco-maghrébines. Cette visite de deux jours est une meilleure occasion d’aborder un certain nombre de questions régionales et internationales d’intérêt commun. Surtout que l’espace euro-méditerranéen commun connaît de grands bouleversements et des situations de crise qui exigent le maintien permanent d’une concertation et d’un dialogue entre tous les pays de cet espace géographique. C’est aussi une opportunité historique pour le renforcement de la coopération dans une démarche de consolidation du traité d’amitié et de coopération signé entre les deux pays en 2006.

L’établissement du bilan de ce traité y est aussi assorti tout comme l’examen des sujets d’intérêt commun dans le domaine de la politique régionale et internationale. Les deux pays liés par l’histoire s’engagent dans la recherche des voies et moyens pour faire front commun dans la lutte contre le terrorisme. Les deux gouvernements s’échinent à développer davantage la coopération dans le secteur de l’industrie de l’armement dans la mesure où un accord a été signé dans ce sens le mois dernier par les deux pays. La suppression de visa avec l’Algérie est en discussion et permettra d’encourager les échanges commerciaux entre les deux nations. « Nous avons supprimé les visas d’entrée avec 70 pays, alors pourquoi pas avec l’Algérie », a indiqué Erdogan dans un discours prononcé devant les membres de l’Assemblée populaire nationale.

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