Guinée : une femme porte un enfant depuis plus de cinq ans


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Matennin Camara, âgée de 43 ans et mère de trois enfants, est enceinte… depuis mai 2007. Originaire de Macenta, une préfecture située dans la région forestière où elle exerce la profession de commerçante, elle est en ce moment dans la capitale Conakry pour être soignée.

« Je suis porteuse d’une grossesse qui fait maintenant en ce mois de février, cinq ans (et) neuf mois », a confié Matennin Camara, 43 ans et mère de trois enfants, à Conakryinfos.com.

A la question de savoir, si elle est convaincue d’être enceinte depuis mai 2007, Matennin Camara est catégorique : « J’ai déjà fait trois enfants. Je connais comment se porte un enfant dans le ventre d’une femme. Tous les mouvements qu’un enfant fait dans le ventre de sa mère, celui-ci aussi le fait chaque jour. C’est pourquoi, je suis convaincue que c’est une grossesse comme les autres. Comprenez que j’ai déjà fait trois enfants dans ma vie », a-t-elle insisté.

Avant d’ajouter que sa grossesse a été confirmée par plusieurs médecins. « Je connais comment une femme enceinte doit se comporter dès le début de la grossesse. Je suis allée à maintes reprises à l’hôpital pour faire des examens et l’échographie, afin d’être rassurée que c’est une grossesse, et non une maladie. Je me suis rendue deux fois aux CHU de Donka et d’Ignace Deen à Conakry pour faire l’échographie. Les médecins m’ont dit que c’est un enfant que je porte, et non une maladie. Ils m’ont même rassurée que ce n’est pas du fibrome, mais plutôt un enfant qu’ils n’arrivent pas à voir avec l’échographie », a-t-elle témoigné.

Poursuivant ses explications, Mme Matennin affirme qu’elle s’est rendue au Ghana pour s’assurer qu’elle porte effectivement un enfant. « Je me suis même rendue une fois chez un autre gynécologue à Accra au Ghana pour des examens. Là, comme les gynécologues de Conakry, le médecin ghanéen aussi m’a dit que c’est un enfant que je porte, pas une maladie. Il m’a même dit que c’est un enfant qui ne se trouve pas à sa place, raison pour laquelle, il est très difficile de le voir avec l’échographie.

« Je préfère ne pas subir une intervention chirurgicale »

Curieusement, la nuit, la grossesse disparaît. « Cela m’arrivait au début. Mais, lorsque j’ai commencé à utiliser des talismans, ça ne m’arrive plus. Un jour, j’étais couchée avec ma première fille dans le même lit. Elle s’est brusquement réveillée vers 3 heures du matin pour me réveiller en me disant que ma grossesse a disparu. Je lui ai dit de continuer son sommeil en lui disant de se taire prochainement quand elle verra de telles choses ». Et d’ajouter, « C’est la journée seulement que je sentais que quelque chose m’est arrivé la nuit.
Quand cela m’arrivait la nuit, le matin, je ressentais des courbatures aiguës sur tout mon corps, surtout au niveau du dos et de la hanche. Et pour me soulager, il fallait me faire subir un bon massage».

Selon elle, des grossesses pareilles existent. « J’en ai déjà vues. A Macenta, il y avait une autre femme qui avait eu une grossesse pareille. Elle a même réussi à mettre au monde deux enfants issus des grossesses de ce genre. Elle a mis le premier au monde après six ans passés dans son ventre, tandis que le deuxième est venu au monde après sept ans neuf mois. Aujourd’hui, tous ces deux enfants vivent là-bas. Même à Conakry ici, il y a d’autres femmes dans la même situation que moi, qui viennent me voir après qu’elles soient informées par mon frère qui leur a dit de venir me voir. Quand elles sont venues, je leur ai moi-même donné du courage en leur disant que le jour venu, Dieu nous donnera la force de mettre au monde ces enfants ».

Même si cette grossesse n’a que trop duré, Matinnin Camara ne compte pas subir une intervention chirurgicale. « Je préfère ne pas subir une intervention chirurgicale jusqu’au jour où Dieu me donnera la chance de mettre au monde moi-même cet enfant. Quand j’étais à Macenta, un voisin est venu nous dire de ne jamais accepter de subir une intervention chirurgicale après qu’il ait fait un rêve où il lui a été dit de ne jamais me faire subir une intervention. Même ici à Conakry, une de mes belles-sœurs a fait le même rêve, c’est-à-dire de ne jamais me faire subir une intervention chirurgicale pour mettre au monde l’enfant que je porte ». Bonne chance à la parturiente !

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