Guinée : les professionnels des médias bien engagés dans la grève générale


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Sékou Jamal Pendessa
Sékou Jamal Pendessa

En Guinée, les centrales syndicales maintiennent leur grève générale à compter de ce lundi. Le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) réuni en assemblée générale, hier samedi, apporte un soutien total à la motion de grève.

Les centrales syndicales guinéennes ont appelé leurs affiliés à un mouvement de grève généralisée et illimitée, à partir de demain lundi. Entre autres points inscrits au chapitre des revendications, il y a la question de la libération immédiate du secrétaire général du SPPG. Mis aux arrêts depuis le 19 janvier 2024, le journaliste a été condamné, vendredi dernier, à une peine de six mois de prison dont trois avec sursis ainsi qu’une amende de 500 000 francs guinéens. Cette condamnation a entraîné la convocation d’une assemblée générale extraordinaire du SPPG, hier samedi.

De ces assises, il ressort que le Syndicat des professionnels de la presse de GuinéeGuinée (SPPG) soutient totalement la motion de grève lancée par les centrales et invite les journalistes à la suivre scrupuleusement. «Si nous, hommes de médias, on ne se lève pas pour mettre fin à tout ça, je pense que ça va être très compliqué», a fait observer le chargé de communication du syndicat, Abdoulaye Cissé. Même son de cloche chez le secrétaire général adjoint du SPPG : «Si on ne procède pas ainsi, petit à petit, un jour, il n’y aura plus d’information, puisque là, aujourd’hui, vous avez des radios qui ne fonctionnent plus», avertit-il.

Les syndicats boycottent l’appel au dialogue

Face à la mobilisation générale des centrales syndicales, le Conseil national du dialogue social a invité les différentes parties à une séance de négociation, samedi. L’objectif de cette séance était de désamorcer la crise, éviter que les syndicats déclenchent effectivement leur mouvement, lundi. À la table de négociations étaient attendus l’État, le patronat et les syndicats. Alors que les deux premiers étaient bien présents au rendez-vous, l’État étant représenté par le ministère de la Fonction publique, les syndicats, eux, ont tout simplement boycotté la réunion. Il faut donc s’attendre à ce que la grève commence réellement, dès lundi. En dehors de la demande de libération de Sékou Jamal Pendessa, les travailleurs exigent la baisse des prix des denrées alimentaires de première nécessité, le règlement de la crise énergétique qui secoue le pays, etc..

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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