Guinée : les élections législatives fixées au dimanche 16 février 2020


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Guinée CENI

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) de Guinée a proposé la date du dimanche 16 février 2020 pour la tenue des élections législatives. Mais, même s’il n’y a pas encore une contestation de la classe politique, la date ne fait pas l’unanimité

Après la date du 28 décembre qui a été finalement reportée,  la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) de Guinée a finalement retenu celle du dimanche 16 février 2020, pour la tenue des élections législatives. Selon un communiqué de la CENA repris par le site d’information Guineenews, « Me Amadou Salif Kébé a informé les populations guinéennes en général, les acteurs et parties prenantes au processus électoral en particulier, que la plénière des Commissaires a fixé la date des élections législatives au dimanche 16 février 2020.

Le nouveau chronogramme pour le scrutin législatif a été adopté vendredi 08 novembre 2019 à l’unanimité des Commissaires de présents (16 Commissaires sur 17) ». Cependant, cette décision ne fait pas encore l’unanimité, même si elle n’a pas encore été publiquement contestée. Rapportant les propos de Dr Fodé Oussou Fofana, vice-président du principal parti d’opposition du pays, le site Guineematin révèle que, « même si la classe politique ne rejette pas catégoriquement cette nouvelle proposition de l’institution électorale, l’UFDG pose des conditions pour aller à ces élections ».

Comme pour donner un signal fort en ce qui concerne ses conditions, Dr Oussou Fofana affirme dans les colonnes de Guineematin, « comment on peut aller à des élections le 16 février quand on n’a pas fini la première élection qu’eux-mêmes ils ont organisée. Je parle des élections communales. Les chefs de quartiers ne sont pas installés, les conseils régionaux ne sont pas installés. J’espère que dans son chronogramme, il a prévu cela. On ne peut pas aller à une autre élection alors que celle précédente n’est pas encore terminée, il faut finir d’abord avec les locales avant d’aller aux législatives. Ensuite, c’est lui qui sait comment dans une situation de crise comme celle que nous connaissons aujourd’hui en Guinée, une situation de perturbation politique, au moment où les leaders du FNDC sont injustement en prison, au moment où nous avons décidé de manifester chaque semaine tant que monsieur Alpha Condé ne renonce pas à son projet de troisième mandat, c’est lui qui sait comment il va organiser des élections dans un tel contexte ».

En tout état de cause, la CENA a rassuré toutes les parties prenantes, quant à la mise en place d’espaces de concertations inclusives, pour le partage de tous les éléments du nouveau chronogramme.

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