Guinée : le dialogue politique mis à mal après de nouveaux heurts à Conakry


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L’opposant Cellou Dalein Diallo a décidé de se retirer du dialogue qui devait mettre fin à la crise entre le pouvoir et l’opposition et permettre la tenue des législatives. Son domicile a été investi mercredi par la police suite aux heurts qui ont éclaté à Conakry entre ses partisans et les forces de l’ordre. Accusé de diffamation par un proche du président Condé, il comparaissait au tribunal en marge des évènements.

Cellou Dalein Diallo est en colère. Il a décidé mercredi soir de se retirer du dialogue politique qui doit mettre fin à la crise entre l’opposition et le pouvoir et permettre la tenue des élections législatives, rapporte BBCAfrique.

Son domicile a été investi mercredi par la police suite aux nouveaux heurts qui ont éclaté à Conakry entre ses partisans et les forces de l’ordre. Au moins 12 personnes ont été blessées, dont trois par balles. Le leader de l’opposition veut que les coupables soient jugés. Il a également accusé les forces de l’ordre d’avoir violenté ses partisans. « Les gens ne peuvent pas me traiter comme ça dans ce pays, j’ai été un partisan de la paix, un partisan du dialogue, ce n’est pas en ce moment là qu’on va m’agresser à mon domicile », a-t-il déclaré.

Législatives menacées

La comparution de Cellou Dalein Diallo au tribunal de Dixinn en marge des évènements aurait mis le feu aux poudres. L’opposant a été accusé de diffamation par Malick Sankon, membre du parti au pouvoir et responsable gouvernemental et proche du président Alpha Condé. Finalement, le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) s’est vu signifier par le tribunal le retrait de la plainte de Malick Sankon.

Alors qu’il se rendait au tribunal pour comparaître, l’opposant guinéen a été accompagné par plusieurs dizaines de militants ainsi que des responsables de l’opposition pour le soutenir. La situation a dégénéré lorsque ses partisans ont voulu former un cortège après l’audience pour le raccompagner chez lui. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. Ces derniers ont riposté avec des jets de pierre. Ces nouveaux heurts montrent que la Guinée est loin d’être apaisée à quelques semaines des législatives.

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